"Me tenant comme je suis, un pied dans un pays et l'autre en un autre, je trouve ma condition très heureuse, en ce qu'elle est libre." - R. Descartes

dimanche 2 janvier 2011

La France aux Fançais, tu l'aimes ou tu la tiques

Ce post a été débuté comme un commentaire, d'un autre post, mais vu la longueur de ma réponse, et l'intérêt que je porte à ce sujet, et le vôtre à en croire l'explosion relative de commentaires, j'ai préféré en faire un post en soi.

Pourquoi ce qui était initialement une note d'une ancienne résidente de Paris, qui se plaignait des Parisiens - et Français - en bonne Parisienne qu'elle était encore un peu, s'est-il transformé dans ses commentaires en débat sur la place des étrangers en général et des étrangers issus d'anciennes colonies en particulier, en France.
Tous vos commentaires démontrent bien la complexité des relations entre la France et les étrangers (avec mention spéciale pour les anciennes colonies), ce je t'aime moi non plus qui a fait souffrir nos grands-parents (nous colonisés), nos parents (nous fils d'immigrés) et continue de nous faire souffrir, nous immigrés et vous Français (wesh bro!).

Le parcours un peu particulier qu'il m'a été donné de vivre m'a permis d'avoir des éclairages différents successivement, au fil du temps.
Je suis née fille d'immigrés, en Europe (France, Belgique, même combat). J'ai vécu une enfance sans histoire, dans un quartier avec peu d'immigrés (et les prix qui vont avec), par choix volontaire de parents qui ont fait passer l'éducation de leurs enfants avant le reste. J'ai eu à souffrir de quelques actes que je nommerais racistes aujourd'hui, en maternelle, venant de deux enseignantes, et suffisamment traumatisants pour que je m'en souvienne encore vingt ans plus tard. Sinon, rien de bien notable, j'étais une des six têtes brunes de la classe, à la piscine un jour on m'a traitée de basanée voleuse, savante juxtaposition d'un qualificatif politiquement incorrect et d'une assertion fausse. J'avais mon lot de complexes d'infériorité et de quête d'identité, propre à ma condition de fille d'immigrés au prénom imprononçable que rattrapait un nom à consonance occidentale.

Puis nous sommes "rentrés" "là-bas chez nous".

Rentrer, tu parles ! Moi qui n'avais jamais vécu plus de deux mois d'affilée en Tunisie, synonyme pour moi de soleil, famille et vacances d'été, ai dû tout ré-apprendre, à neuf ans. Nouveau continent, nouveau pays, je suis passée d'une capitale à une banlieue semi-rurale. J'ignorais que les petit-pois naissaient dans des cosses, et voilà que j'étais transférée dans un village où j'entendais les vaches meugler sur le terrain vague en face de la maison. Pas de frosties, pas de pepsi, pas de plats surgelés non plus, que des produits frais ! Le choc !
J'exagère un peu, ok, d'autant que ça c'était la partie facile. Il a surtout fallu apprendre à parler correctement tunisien, puis se mettre à l'arabe classique, et, surtout, apprendre à comprendre la mentalité locale, très différente de la seule mentalité que je connaissais jusque là et qui était mienne, la mentalité européenne. Nouveau choc identitaire : qui est-on quand on ne sent pas chez soi en Belgique parce que l'on n'a pas la bonne couleur de peau, mais qu'on ne se sent pas non plus chez soi en Tunisie parce que l'on n'a définitivement pas la même notion des choses : le sens de l'expression "à l'heure", du mot emprunter, du mot vérité, etc. Les deux passeports que l'on m'avait attribués ne m'étaient d'aucun secours et ne représentaient pour moi que des bouts de papier, très utiles j'en conviens, mais rien de plus que cela.

Au bout d'un certain temps, cinq and je dirais, je me suis finalement fait à ce que j'étais tunisienne, mais que j'avais aussi ma part de "belgitude".

Et puis, à dix-huit ans, je suis partie. Je suis retournée en Europe, en tant que Tunisienne. Quand on me demandait "de quelle origine" j'étais, j'insistais sur le fait que mes parents vivaient en Tunisie, pour ne pas être confondue avec une fille d'immigrés, ces immigrés entassés en banlieue entre eux, pour qui la vie est un combat, pour qui sortir de cette banlieue relève de la sélection naturelle.
En revenant en Europe, j'ai été propulsée dans un autre monde, celui où le racisme se fait rare car les gens sont suffisamment éduqués ou alors parce qu'ils n'ont jamais eu de problèmes de sous, et parce qu'ils n'ont jamais côtoyé le Almehdi qui pique les portefeuilles en bas de la rue. Oui, à Bruxelles ma mère avait quelques amies Marocaines, dont la maman de Almehdi, qui vivait dans un quartier de Marocains, et avait peut-être enseigné à son fils que voler les chiens de mécréants, ce n'est pas si mal, et puis ça remplit le portefeuille alors c'est tout bénef'.
Mais les événements en France étaient là pour me rappeler les relations compliquées entre la France et ses étrangers. Le Pen au second tour, la crise des banlieues, la création du ministère des étrangers, savamment nommé "l'immigration intégration identité nationale développement solidaire", et puis aussi mes amis tunisiens, des étudiants eux aussi, me racontant chaque année leurs nouveaux déboires pour obtenir un titre de séjour, tout autant d'anecdotes aussi récurrentes qu'humiliantes.

Alors voilà. Où est l'erreur, à qui la faute, qui blâmer ? La France et ses étrangers, c'est si compliqué. J'ai eu la chance de vivre tout ça. Mes parents m'ont éloignée des banlieues, ils m'ont enseigné les valeurs de l'Islam, et qui rejoignent d'autres religions et la morale en ce qui concerne le civisme. J'ai connu de loin le Almehdi pique-pocket et le Hugues qui avait un drapeau de la France dans sa chambre d'internat et chantait sa haine des étrangers à qui voulait l'entendre mais n'aurait pourtant pas rechigné à sortir avec la jolie Croate de sa classe. Et le Victor Français fils de Français qui gruge en métro systématiquement parce que de toutes façons on ne contrôle que les rebeus. Et le Malek Tunisien fils de Tunisien qui faisait des blagues racistes sur les noirs.


L'être humain, comme dirait l'autre, "est faible et cède facilement à la tentation d'être mauvais". Il lui en coûtera de manquer une occasion de briller en société par sa médiocrité. Un jour un Rachid a fait une faute d'accord alors pour nous tous les Rachid sont des brêles en français, et on lâche la blague, le "bon mot", dès qu'on le pourra.


Beaucoup de débats sur les étrangers sont tabous en France. Parce qu'ils sont pleins d'hidden agenda - souvenez vous du Débat sur l'identité nationale de 2009 ? Parce qu'ils dérapent systématiquement en mélopée raciste et nauséabonde ? Parce que de toutes façons les racistes resteront des racistes ?


Je suis convaincue que bien des idées reçues (entre les étrangers étudiant avec les bourses des français et les étrangers mangeant le pain des français, il n'y a malheureusement que quelques pas selon moi, ceux du temps et des aléas de la vie) peuvent être démystifiées en en parlant ouvertement. Parce que si l'on se contente de répéter ce que d'autres ont dit sans prendre le temps d'analyser ces idées (c'est souvent là la genèse des idées xénophobes), au moins si l'on en parle, d'autres pourront mettre le doigt sur les déficiences des arguments exposés et nous montrer que ce que l'on répète est absurde et faux.

Je parle je parle, mais je ne dis finalement pas grand chose. Oui le racisme c'est mal, oui voler c'est mal aussi, et quand ce sont souvent des personnes d'un même groupe ethnique, ça corrobore des idées reçues sur tout le groupe, ce qui est d'autant plus répréhensible pour les voleurs (Almehdi, arrête tes trafics, si tu ne le fais pas pour toi, fais le pour moi !). Oui c'est mal aussi de parquer tous les étrangers loin des villes, dans des ghettos invivables, et de ne pas laisser accès aux HLMs intra-muros. Oui tout ça c'est lié, c'est même noué, tous ces fils complexes qui créent le tissus de problèmes qui nous reviennent en pleine face. Alors commençons à dénouer, à notre échelle.

Pour finir, je souhaiterais partager avec vous mon point de vue sur les étrangers.
Le Tiers-Monde, c'est le terme qu'il ne faut pas employer pour parler des pays "en voie de développement". Pourtant le Tiers-Monde recèle plus d'un point commun avec son calque, le Tiers-Etat. Quand la naissance de l'individu détermine son appartenance à une certaine classe, quand l'autre classe nous est inaccessible (ou beaucoup plus difficilement) parce que l'on est "mal-né", quand enfin l'une des deux classes contrôle les richesses, et que ces richesses ont été (créées à partir de matières premières) volées à l'autre classe, n'est-on pas en présence d'un seul et même schéma ?
À l'heure où la mondialisation est notre réalité, à l'heure où les entreprises du monde développé peuvent s'implanter (et vendre) partout dans le monde, est-il encore normal que les êtres humains ne le puissent que si leur passeport est de la bonne couleur ?

24 commentaires:

  1. Permettez moi aussi de faire remarquer aux Français toujours partant en donneurs de leçon qu’on ne les voit guère s’interroger sur le remarquable calme et la dignité observés par leurs concitoyens d’origine étrangère devant les insultes répétées qu’ils subissent à longueur de journaux télévisés, d’émissions radio ou télé, qui sont les terrains de tous les amalgames et raccourcis possibles.
    On aimerait un peu les entendre parler de cette remarquable attitude devant l’opprobre, mais de façon similaire à votre dessin humoristique c’est peut-être ce qui met les descendants d’immigrés à l’écart car un « bon français » ne doit-il pas être parmi les premiers à vociférer ?
    Les « mauvais français » sont tantôt décrits comme refusant de s’intégrer, vivant comme dans leur pays d’origine, barbares sanguinaires, pratiquant la magie noire, adeptes du viol dans les caves, terroristes en puissance, polygames, trafiquants de drogue, voleurs, adeptes du mariage forcé, de l’excision, de l’égorgement du mouton dans la baignoire, fraudeurs aux allocations familiales… et j’en passe.
    Pourtant les émeutes dans les banlieues françaises démontrent à mon avis l’assimilation de l’ADN français parmi les populations d’origine étrangère. Ces émeutes sont une forme de révolte comparable à la celle qui a amené à la révolution française qui est un des gènes fondamentaux de la France. Ces émeutes seront peut être même les prémices d’une nouvelle grande révolution, et ce serait alors les descendants d’immigré qui écriraient une nouvelle grande page de l’histoire de France.

    Que le parcours soit plus difficile pour un immigré ou ses descendants nous le comprenons tous car c’est dans la nature humaine que de se méfier de celui qui est différent, pour autant le Français d’origine étrangère, comme l’immigré, ne devraient pas aujourd’hui à avoir à subir ces insultes répétées et quotidiennes qu’il subit aujourd’hui en France. Il faut aussi veiller à ne pas les pousser au-delà des limites car tout a une fin (sauf la banane qui en a deux).

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  2. le ptit oubli:

    Le trésorier de la mosquée de Roubaix et sa vision du futur:

    http://www.youtube.com/watch?v=0SX88RUMsRw

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  3. La générosité des français pour quelle reconnaissance des population immigrées? les français se font chier dessus pardonnez l'expression en remerciement: moi je suis allé au Maroc, j'ai vu ce qu'est la vie au bled : c'est simplement le moyen age et il faut dire que les devises des marocains travaillant en france ont aidé au développement du pays. Je suis allé au Sénégal et ils ont encore du pain sur la planche eux aussi....

    Pour moi cette situation dont on ne connait l'issue c'est avant nous la faute des Français!
    Comment nos dirigeants ont pu être aussi bêtes : Il fallait faire comme les émirats, le quatar....: on propose du travail à prendre ou à laisser libre à toi, mais une fois le travail fini tu rentres chez toi et on aurait pas toutes ces emmerdes.

    J'ai travaillé en suisse: une semaine après la fin de mon contrat j'avais un papier des services d'immigration scotché sur ma porte et ça me paraissait pas inhumain, y avait un contrat dès le départ je l'avais accepté.

    Dans quel pays avait vous déjà vu des clandestins manifester? Pardon mauvais terme je reformule : des sans papiers manifester? C'est quand même hallucinant quand on y réfléchit, non?

    Et l'attitude nos jeunes délinquants des quartiers qui mettent le feu à la cité quand deux jeunes se tuent en fuyant la police sans casque sur une moto volée qui de toute façon n'est pas homologuée pour rouler sur la route. Mais aux Etats Unis, pour la moitié de ce qu'ils ont pris l'habitude de faire envers les policiers ils se feraient tirer dessus! Ici c'est eux qui tirent sur les policiers qui ont ordre de pas répliquer, si c'est pas le monde à l'envers!
    Ils se sont installés dans leur discours de victimes: à les entendre ils sont victimes du complot des conseillères d'orientation qui les ont tous poussés en CAP, écoutez les textes des rappeurs c'est affligeant.

    Effectivement, K pour les capitaux le monde est devenu un immense terrain jeu, pour les marchandises aussi, pour les superdiplomés aussi pour le moment. Le mec de la plonge à la mairie de Raincy : le sénégalais qui travaille en Interim je suis pas certain qu'il soit d'accord avec vous pour qu'on laisse venir tous ses compatriotes lui faire concurrence.

    Allé pour rigoler un peu (attention 10eme degré, culs serrés s'abstenir):

    http://www.senegalaisement.com/senegal/venir_en_france.php

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  4. si vous chercher qui blamer, vous pouvez commencer par celui-ci

    http://www.youtube.com/watch?v=mX8-Db5iym0

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  5. Anonyme doit comprendre que les casseurs c des flics pour justement discréditer les manifestants!

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  6. Les Français ont un problème avec l’Islam car il faut comprendre que les français ont mené un âpre combat pour séparer l’église de l’état. Ce ne fut pas facile et ça ne s’est pas fait sans douleur ni violence.

    Le problème de l’homme est qu’il a conscience de son existence, ce qui va de paire avec la conscience de l’inéluctabilité de sa mort. La religion lui permet de vivre plus confortablement avec cette idée et à fortiori aide le miséreux à accepter son sort dans l’attente d’une vie meilleure promise par les trois religions monothéistes. Elle permet à certains d’exercer un pouvoir, à une vie en société d’exister car pour certains seuls cette existence d’une autorité supérieure est valable car ils ne peuvent concevoir d’accepter une justice des hommes ni une morale qui ne soit dictée par Dieu….

    Le Français descendant des gaulois, quand on lui demande sa religion, se définit comme chrétien mais pour la très grande majorité il n’est plus qu’un chrétien par tradition : il se marie à l’église par ce que c’est plus classe et y finit par ses obsèques car c’est plus solennel. On ne trouve plus de nouveaux curés ou de bonnes sœurs parmi la population si bien qu’on est obligé d’aller en chercher en Pologne. De la même manière on n’érige plus de nouvelles églises.
    Et pour le Français ce déclin de l’influence du religieux allait dans le sens de l’histoire, de son histoire : celle des lumières avec ses grands philosophes.
    Car en en l’espace d’un siècle la plupart des Français, autrefois sous l’emprise de l’église, a eu accès à une éducation de qualité et s’est libéré du curé. Autrefois le pékin moyen du village ne pouvait ne pas être chrétien, car si il n’était pas à la messe du dimanche, il était rejeté de la communauté sous la sainte autorité du curé. Tout croyant était le gendarme de son voisin. Je ne sais pas ce qui se passe si aujourd’hui une tunisienne décide ouvertement de rejeter la religion musulmane.
    Le Français a peu à peu profité de la connaissance et des bienfaits de la science et a parcouru du chemin sur celui de la liberté de penser par soi-même. Il a appris aussi comment la religion avait empêché l’évolution de la science et s’était opposée à la diffusion du savoir et autres plaisirs.
    Aussi pour le français, s’il accepte la liberté religieuse, il n’en considère pas moins que la majorité des religions sont source d’obscurantisme et il se satisfaisait que les pratiques religieuses soient en déclin dans son pays conformément à ce qu’il pensait être le sens de son histoire.
    Sur le chemin merveilleux de son histoire souhaitée, il vit apparaître des nuages…. Une religion se développait à nouveau dans le pays… Sacrebleu c’était la religion musulmane, et pour le français moyen une nouvelle source potentielle d’obscurantisme et d’archaïsme. Lui qui s’était battu pour que la religion sorte de l’espace public voilà qu’une nouvelle venue venait obscurantire ses lumières avec des demandes pour que l’espace publique s’adapte à elle tout en testant peu à peu ses tolérances en la matière. Il avait beaucoup de mal à y voir un progrès et les musulmans avaient beaucoup de mal à l’en convaincre. Les femmes françaises avaient quant à elles la désagréable impression de revoir le combat de leurs grands-mères ou plutôt de leur arrières grand-mères. Bref un sentiment irritant de refaire le chemin à l’envers.
    Mais il ne faut pas se tromper sur la nature de l’irritation: nul doute que si la religion catholique reprenait une pente ascendante cela irriterait de même le gentil Français, certes peut être pas avec la même intensité.

    Et comme si ça ne suffisait pas à l’irriter, comble de la frustration pour le gentil français, cette religion menaçait un des piliers de son économie et de son identité: toute consommation viticole étant proscrite à l’ensemble de ses adeptes !

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  7. Les Français ont un problème avec l’Islam car il faut comprendre que les français ont mené un âpre combat pour séparer l’église de l’état. Ce ne fut pas facile et ça ne s’est pas fait sans douleur ni violence.

    Le problème de l’homme est qu’il a conscience de son existence, ce qui va de paire avec la conscience de l’inéluctabilité de sa mort. La religion lui permet de vivre plus confortablement avec cette idée et à fortiori aide le miséreux à accepter son sort dans l’attente d’une vie meilleure promise par les trois religions monothéistes. Elle permet à certains d’exercer un pouvoir, à une vie en société d’exister car pour certains seuls cette existence d’une autorité supérieure est valable car ils ne peuvent concevoir d’accepter une justice des hommes ni une morale qui ne soit dictée par Dieu….

    Le Français descendant des gaulois, quand on lui demande sa religion, se définit comme chrétien mais pour la très grande majorité il n’est plus qu’un chrétien par tradition : il se marie à l’église par ce que c’est plus classe et y finit par ses obsèques car c’est plus solennel. On ne trouve plus de nouveaux curés ou de bonnes sœurs parmi la population si bien qu’on est obligé d’aller en chercher en Pologne. De la même manière on n’érige plus de nouvelles églises.
    Et pour le Français ce déclin de l’influence du religieux allait dans le sens de l’histoire, de son histoire : celle des lumières avec ses grands philosophes.
    Car en en l’espace d’un siècle la plupart des Français, autrefois sous l’emprise de l’église, a eu accès à une éducation de qualité et s’est libéré du curé. Autrefois le pékin moyen du village ne pouvait ne pas être chrétien, car si il n’était pas à la messe du dimanche, il était rejeté de la communauté sous la sainte autorité du curé. Tout croyant était le gendarme de son voisin. Je ne sais pas ce qui se passe si aujourd’hui une tunisienne décide ouvertement de rejeter la religion musulmane.
    Le Français a peu à peu profité de la connaissance et des bienfaits de la science et a parcouru du chemin sur celui de la liberté de penser par soi-même. Il a appris aussi comment la religion avait empêché l’évolution de la science et s’était opposée à la diffusion du savoir et autres plaisirs.
    Aussi pour le français, s’il accepte la liberté religieuse, il n’en considère pas moins que la majorité des religions sont source d’obscurantisme et il se satisfaisait que les pratiques religieuses soient en déclin dans son pays conformément à ce qu’il pensait être le sens de son histoire.
    Sur le chemin merveilleux de son histoire souhaitée, il vit apparaître des nuages…. Une religion se développait à nouveau dans le pays… Sacrebleu c’était la religion musulmane, et pour le français moyen une nouvelle source potentielle d’obscurantisme et d’archaïsme. Lui qui s’était battu pour que la religion sorte de l’espace public voilà qu’une nouvelle venue venait obscurantire ses lumières avec des demandes pour que l’espace publique s’adapte à elle tout en testant peu à peu ses tolérances en la matière. Il avait beaucoup de mal à y voir un progrès et les musulmans avaient beaucoup de mal à l’en convaincre. Les femmes françaises avaient quant à elles la désagréable impression de revoir le combat de leurs grands-mères ou plutôt de leur arrières grand-mères. Bref un sentiment irritant de refaire le chemin à l’envers.
    Mais il ne faut pas se tromper sur la nature de l’irritation: nul doute que si la religion catholique reprenait une pente ascendante cela irriterait de même le gentil Français, certes peut être pas avec la même intensité.

    Et comme si ça ne suffisait pas à l’irriter, comble de la frustration pour le gentil français, cette religion menaçait un des piliers de son économie et de son identité: toute consommation viticole étant proscrite à l’ensemble de ses adeptes !

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  8. Bonjour Kaouthar, bonne année !

    Il y a un mois je pensais a ouvrir un blog/carnets de textes coécrit et qui aurait pour nom les cahiers de la tolérance.

    Je suis étonné et décu de voir le ressentiment qui transparait des commentaires qui font suite a ton article qui, simplement, dit sans fioritures diplomatiques des vérités quotidiennes.

    La violence urbaine est le résultat du malaise de populations sans avenir parce que mal nées, comme tu peux le décrire. Cette "fracture sociale", comme dit le terme dédié, n'a pas plus de justification morale que la "fracture économique" et politique entre les pays occidentaux, ex-(néo)-coloniaux et le tiers monde.

    Parlons aussi du quart-monde. Un milliard de morts de faim quand d'autres se lamentent du retard de leur avion pour les vacances ou le réveillon, une fete de Noel qui est aujourd'hui trop souvent celle du gaspillage et de la gloutonnerie avant d'etre celle du partage (independamment de l'origine religieuse).

    Je veux dire que chacun peut avoir conscience de la profonde injustice du systeme de repartition et d'organisation des richesses mondiales, et agir a son echelle pour le respect de l'autre et limiter son gaspillage.

    L'absence de valeurs et le materialisme de nos sociétés sont des problemes graves dont souffrent tout autant ton Rachid et ton Hugues. Jusqu'a ce qu'un jour, peu importe les circonstances, ils soient amenes a poser le regard l'un sur l'autre et realisent qu'ils ont le monde en partage.

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  9. Perso, je suis pour l'intégration de l'adn français (mais pas à son assimilation).

    Par rapport au post de départ, je suis intrigué que l'on n'ait pas parlé des arabes qui viennent manger le pain de nos Portugais et épouser les filles de nos Polonais...

    Et puis, c'est rigolo qu'on associe "jeunes de banlieues" à étrangers. C'est rigolo qu'on parle de "concurrence" entre les sans papiers, pardon, les clandestins... C'est rigolo qu'après avoir lu un tel billet, qui explique que naître dans la mauvaise case (celle qui pue la pisse et qui est coincée au 1er sous-sol) cantonne à cette case pour de bon, certains parlent de "contrat", le contrat qui dit "on a besoin de tes bras mais après, on te jette comme une loque dans le tas de loques là-bas".

    En fait, non, c'est pas rigolo, ou sinon aussi jaune que la pisse ci-dessus mentionnée : le gars qui quitte la Suisse pour la France, c'est pas le gars qui quitte la France pour le Mali. C'est quasiment mathématique, de voir la différence, vue la flopée d'indicateurs humains qui permettent de cartographier toutes les catégories de sous-hommes (et leurs sous-femmes tenues en laisse). Dire le contraire, c'est comme faire pipi contre le vent : ça réchauffe, au début, puis on se rend compte après coup que ça sent toujours pas très bon et c'est pas si agréable. C'est comme regarder un clochard et s'arrêter à "il ressemble à rien et il sent mauvais".

    Non, ce n'est pas la faute des Français. Mais, en y réfléchissant bien, ça pourrait probablement être grâce aux Français que ça pourrait se passer mieux (attention au "on a déjà donné" auquel d'aucuns répondraient "ils ont tellement pris, surtout"). C'est tellement plus facile de réfléchir négativement (quel que soit le côté dans lequel on se place)...

    Pff. Construire, c'est un mot qui n'est plus à la mode à l'ère des nains, des grincheux et des Auvergnats.

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  10. Avec les images, ça imprimera peut-être un peu mieux (dernière campagne de la LICRA).

    http://4.bp.blogspot.com/_EUYJzbFuKuE/Swe_UkFIr4I/AAAAAAAAABM/RPOYPn9gBAg/s1600/bebes-1.jpg

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  11. Adn vous faites des raccourcis : je n’ai fait aucune comparaison entre les deux et les encore moins liés par une relation d’équivalence puisque vous vous y mêlez les mathématiques. Alors de me faites pas dire que ce vous voudriez lire de ma part. Le seul objet de cet exemple était de montrer ce qui peut se pratiquer ailleurs dans des régimes jusqu’ici reconnus comme civilisés.
    Par contre on peut vous faire remarquer que l’immigré qui quitte la France pour retourner au Mali avec son pécule comme dirait Bouygues, il revient quand même en situation plus confortable que lors de son départ. Vous vous n’y voyez qu’une exploitation de l’homme par l’homme… S’installer en France, c’est aussi priver le Mali de la richesse acquise en France. Le cas des étudiants est autrement problématique, la finalité de les former est que ça permette à terme à leur pays de se développer par lui-même, s’ils exercent ailleurs c’est bien priver le pays des élites avec comme point d’horizon l’échec de tout le pays.

    Moi même, je suis le premier à reconnaître que la guerre c’est pas bien, à m’indigner aussi qu’on puisse trouver des trillions pour sauver des banques lorsque l’on ne trouve pas un ou deux milliards pour éradiquer la famine de la planète.

    Pour le sujet qui nous concerne, je sais déjà que vous me répondrez que le problème est avant tout économique : que c’est une constante de rechercher un bouc émissaire quand la situation économique est mauvaise. Constater que nous avons eu une politique laxiste en la matière, avec comme résultat un indéniable échec va faire de moi un affreux xénophobe. M’interroger sur des causes culturelles ne peut être que suspicieux d’un racisme latent.
    Mais des fois la réalité s’impose aux dogmes idéologiques :

    http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2010/10/19/01016-20101019ARTFIG00648-la-formidable-reussite-scolaire-des-enfants-d-asiatiques.php

    Vous allez peut être m’expliquer que les immigrés asiatiques bénéficient d’un traitement de faveur au niveau de l’administration française ? On les voit de même rarement à la une des faits divers : encore le résultat d’un traitement de faveur ? Expliquez donc que je puisse vous suivre….
    Refuser les statistiques ethniques montre déjà à quel point on préfère adopter la politique de l’autruche. Ce refus d’avoir recours à de telles statistiques est symptomatique du caractère totalitaire de ces idéologues. C’est sur qu’avec l’existence de telles statistiques la dite idéologie aurait rencontré quelques difficultés à connaître une telle prospérité. Sans chiffres à opposer il est vrai que c’est plus difficile d’apporter la contradiction aux ricaneurs devant des conservatismes rétrogrades.
    Ce genre de comportement a été la norme dans tous les médias français les 20 dernières années avec comme résultat qu’on ne puisse en débattre sereinement ne restant que deux postures qui s’opposent une sorte d’angélisme béat aujourd’hui quelque peu contrarié contre un discours xénophobe.

    Suite->

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  12. Adn vous faites des raccourcis : je n’ai fait aucune comparaison entre les deux et les encore moins liés par une relation d’équivalence puisque vous vous y mêlez les mathématiques. Alors de me faites pas dire que ce vous voudriez lire de ma part. Le seul objet de cet exemple était de montrer ce qui peut se pratiquer ailleurs dans des régimes jusqu’ici reconnus comme civilisés.
    Par contre on peut vous faire remarquer que l’immigré qui quitte la France pour retourner au Mali avec son pécule comme dirait Bouygues, il revient quand même en situation plus confortable que lors de son départ. Vous vous n’y voyez qu’une exploitation de l’homme par l’homme… S’installer en France, c’est aussi priver le Mali de la richesse acquise en France. Le cas des étudiants est autrement problématique, la finalité de les former est que ça permette à terme à leur pays de se développer par lui-même, s’ils exercent ailleurs c’est bien priver le pays des élites avec comme point d’horizon l’échec de tout le pays.

    Moi même, je suis le premier à reconnaître que la guerre c’est pas bien, à m’indigner aussi qu’on puisse trouver des trillions pour sauver des banques lorsque l’on ne trouve pas un ou deux milliards pour éradiquer la famine de la planète.

    Pour le sujet qui nous concerne, je sais déjà que vous me répondrez que le problème est avant tout économique : que c’est une constante de rechercher un bouc émissaire quand la situation économique est mauvaise. Constater que nous avons eu une politique laxiste en la matière, avec comme résultat un indéniable échec va faire de moi un affreux xénophobe. M’interroger sur des causes culturelles ne peut être que suspicieux d’un racisme latent.
    Mais des fois la réalité s’impose aux dogmes idéologiques :

    http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2010/10/19/01016-20101019ARTFIG00648-la-formidable-reussite-scolaire-des-enfants-d-asiatiques.php

    Vous allez peut être m’expliquer que les immigrés asiatiques bénéficient d’un traitement de faveur au niveau de l’administration française ? On les voit de même rarement à la une des faits divers : encore le résultat d’un traitement de faveur ? Expliquez donc que je puisse vous suivre….
    Refuser les statistiques ethniques montre déjà à quel point on préfère adopter la politique de l’autruche. Ce refus d’avoir recours à de telles statistiques est symptomatique du caractère totalitaire de ces idéologues. C’est sur qu’avec l’existence de telles statistiques la dite idéologie aurait rencontré quelques difficultés à connaître une telle prospérité. Sans chiffres à opposer il est vrai que c’est plus difficile d’apporter la contradiction aux ricaneurs devant des conservatismes rétrogrades.
    Ce genre de comportement a été la norme dans tous les médias français les 20 dernières années avec comme résultat qu’on ne puisse en débattre sereinement ne restant que deux postures qui s’opposent une sorte d’angélisme béat aujourd’hui quelque peu contrarié contre un discours xénophobe.

    Laissez moi vous dire que tenir une posture d’idéologue généreux est bien plus confortable que celle du méchant pragmatique que je tente d’être. Qu’observe-t-on en France : que le fameux vivre ensemble s’étiole tous les jours, qu’on construit des résidences bunkerisées comme dans certains pays d’Amérique du Sud, que le modèle social Français qui aurait pu être un modèle pour le monde entier s’essouffle…

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  13. Adn vous faites des raccourcis : je n’ai fait aucune comparaison entre les deux et les encore moins liés par une relation d’équivalence puisque vous vous y mêlez les mathématiques. Alors de me faites pas dire que ce vous voudriez lire de ma part. Le seul objet de cet exemple était de montrer ce qui peut se pratiquer ailleurs dans des régimes jusqu’ici reconnus comme civilisés.
    Par contre on peut vous faire remarquer que l’immigré qui quitte la France pour retourner au Mali avec son pécule comme dirait Bouygues, il revient quand même en situation plus confortable que lors de son départ. Vous vous n’y voyez qu’une exploitation de l’homme par l’homme… S’installer en France, c’est aussi priver le Mali de la richesse acquise en France. Le cas des étudiants est autrement problématique, la finalité de les former est que ça permette à terme à leur pays de se développer par lui-même, s’ils exercent ailleurs c’est bien priver le pays des élites avec comme point d’horizon l’échec de tout le pays.

    Moi même, je suis le premier à reconnaître que la guerre c’est pas bien, à m’indigner aussi qu’on puisse trouver des trillions pour sauver des banques lorsque l’on ne trouve pas un ou deux milliards pour éradiquer la famine de la planète.

    Pour le sujet qui nous concerne, je sais déjà que vous me répondrez que le problème est avant tout économique : que c’est une constante de rechercher un bouc émissaire quand la situation économique est mauvaise. Constater que nous avons eu une politique laxiste en la matière, avec comme résultat un indéniable échec va faire de moi un affreux xénophobe. M’interroger sur des causes culturelles ne peut être que suspicieux d’un racisme latent.
    Mais des fois la réalité s’impose aux dogmes idéologiques :

    http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2010/10/19/01016-20101019ARTFIG00648-la-formidable-reussite-scolaire-des-enfants-d-asiatiques.php

    Vous allez peut être m’expliquer que les immigrés asiatiques bénéficient d’un traitement de faveur au niveau de l’administration française ? On les voit de même rarement à la une des faits divers : encore le résultat d’un traitement de faveur ? Expliquez donc que je puisse vous suivre….
    Refuser les statistiques ethniques montre déjà à quel point on préfère adopter la politique de l’autruche. Ce refus d’avoir recours à de telles statistiques est symptomatique du caractère totalitaire de ces idéologues. C’est sur qu’avec l’existence de telles statistiques la dite idéologie aurait rencontré quelques difficultés à connaître une telle prospérité. Sans chiffres à opposer il est vrai que c’est plus difficile d’apporter la contradiction aux ricaneurs devant des conservatismes rétrogrades.
    Ce genre de comportement a été la norme dans tous les médias français les 20 dernières années avec comme résultat qu’on ne puisse en débattre sereinement ne restant que deux postures qui s’opposent une sorte d’angélisme béat aujourd’hui quelque peu contrarié contre un discours xénophobe.

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  14. @ Bibi

    Effectivement les Français ont une piètre opinion des apports de la religion musulmane à la France:

    http://www.lemonde.fr/societe/article/2011/01/04/islam-et-integration-le-constat-d-echec-franco-allemand_1460748_3224.html

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  15. A propos d'intolérance, il y a un certain nombre de typos dans cet article. Dont une dans le titre, qui pique les yeux.

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  16. typos corrigés. l'emploi incorrect du verbe tiquer comme transitif direct était volontaire.

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  17. J’ai réagi un peu violemment mais le discours de Mouss était un peu fort de café à mon goût : comparer les émeutes en banlieues à la révolution française et de finir sur ce qui ressemble à une menace… (et à mettre en relation avec ses deux précédents commentaires dans le post précédent).

    Adn vous faites vos propres raccourcis : je n’ai fait aucune comparaison entre le retour en France et le retour en Suisse et les encore moins liés par une relation d’équivalence. La suisse est un exemple de ce qui peut se pratiquer ailleurs dans des régimes dits civilisés. Je devine que vous êtes de ceux pour qui il est fort désagréable, au même titre que de ne pas faire pipi dans la même direction que la votre, de penser en dehors de votre courant.

    On peut tout de même remarquer que le Malien dans le cadre d’une immigration légale, à son retour au Mali avec son pécule comme dirait Bouygues, il revient quand même en situation plus confortable que lors de son départ.
    Les plus brillants des étudiants émigrés, seront il est vrai bien plus utiles à l’étranger qu’au service de leurs pays ça aussi ça coule de source.

    Moi j’essaie de penser en prenant le TOUT de la réalité, vous êtes un chantre de cette idéologie qui a érigée sa pensée en dogme. Ma démarche est certes moins confortable que vos discours suaves, mais devant Descartes, celui qui est à blâmer c’est vous.
    Vous êtes vraisemblablement de ceux qui balayent d’un revers de main ou d’un ricanement certaines réalités dès lors qu’elles choqueraient votre idéologie. Qui vont jusqu’à refuser à l’autre le droit d’observer en le justifiant par la suprématie universelle de vos dogmes.
    Le refus de statistiques ethniques en est un exemple : en vertu du dogme, le recueil de telles données est par avance inutile, rien à voir circulez…
    Vous remarquerez à votre courant comme un trait de caractère totalitaire : d’une certaine manière vous remplacez l’ordre religieux déclinant qu’évoque Bibi, vous rejetez ceux qui ne pensent pas comme vous tout en instillant de nouveaux tabous.

    Moi même, je suis le premier à reconnaître que la guerre c’est pas bien, à m’indigner qu’on puisse trouver des trillions pour sauver des banques alors qu’on ne trouve pas un ou deux milliards pour éradiquer la famine de la surface du globe.
    Pour le sujet qui nous concerne, je sais déjà que vous me répondrez que le problème est avant tout économique : que c’est une constante de rechercher un bouc émissaire quand la situation économique est mauvaise.
    Constater que nous avons eu une politique laxiste avec comme résultat un indéniable échec fait déjà de moi un affreux xénophobe. M’interroger sur de possibles causes culturelles témoigne d’un racisme latent.
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  18. -> Suite
    Mais par éclaircies, des brides de la réalité percent votre plafond :

    http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2010/10/19/01016-20101019ARTFIG00648-la-formidable-reussite-scolaire-des-enfants-d-asiatiques.php

    Je sais que vous ne m’expliquerez pas que les immigrés asiatiques bénéficient d’un traitement de faveur de la part de l’administration française. On les voit de même rarement à la une des faits divers : résultat vraisemblable d’un autre traitement de faveur. Non, les asiatiques sont un cas à part qu’il faut par conséquent exclure de l’analyse des maux de notre société.

    Votre comportement a été la norme dans tous les médias français des 20 dernières
    années avec comme résultat qu’on ne puisse en débattre sereinement ne restant que deux postures qui s’opposent une sorte d’angélisme béat aujourd’hui quelque peu contrarié contre un discours xénophobe.

    Le fameux vivre ensemble s’étiole tous les jours, on construit des résidences bunkerisées comme dans certains pays d’Amérique du Sud, le modèle social Français s’essouffle…
    Un criminologue faisait la remarque dans l’émission C dans l’air sur France5 que là où la pauvreté est la plus intense ce n’est pas dans les « banlieues » et de loin mais dans la Creuse et de remarquer que les voitures ne brûlent pas dans la Creuse. Peut être un manque d’opportunité, du à la distance qui peut séparer certains voisins.
    Ou bien les valeurs morales ne sont peut être pas en définitive une question de temps passé sur les bancs de l’école ou de compte en banque.
    Et il faut peut-être déplorer qu’on ne passe pas facilement en une génération d’un père immigré faiblement éduqué à professeur de médecine, que cela se fasse par étapes générationnelles. Que pour y parvenir il faut du travail quelle que soit la couleur de sa peau. Celui qui a travaillé et ne trouve pas sa place peut légitimement se révolter, pour celui qui a pris comme excuse son lieu de naissance et sa couleur de peau pour ne même pas essayer ça se discute un peu plus. Votre discours qui se marie tellement bien il est vrai avec votre pub de la LICRA les aidera à sortir de cette facilité. A votre corps défendant je le conçois, votre discours doit être un aspirateur de voix pour le Front National.

    Il suffit d’observer le nombre de professeurs d’origine étrangère dans nos grandes écoles et universités pour battre en brèche un discours victimaire. Ce n’est pas pour autant qu’il faut nier des difficultés à la population d’origine immigrée mais toute proportion gardée.
    Votre réussite est d’aboutir à la demande par ceux qui ont réussi qu’on les considère par leur titre ou leur fonction plutôt qu’en qualité de descendant d’immigré.
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  19. -> Suite
    Moi je vis dans une situation confortable, tout comme vous je pense, diplomé avec un bon travail, un bon revenu, habitant un quartier dynamique. Mais je connais aussi des gens qui par leur position sociale n’ont pas accès à mon ptit univers sympathique. Leur quotidien est de moins en moins vivable, entre une angoisse quotidienne dans les transports, de devoir retenir les enfants enfermés à l’intérieur pour leur éviter les mauvaises fréquentations, retrouver sa voiture même pas payée brulée au matin … Cette population n’a pas de soupape pour respirer, ils ne vont pas en week end, rarement en vacances, les excédents iront pour la voiture brûlée qui leur est, à eux, indispensable. Moi dans mon quartier on parle auto partage, mon immeuble est à la pointe du green super green, on échange sur les méthodes d’éveil des enfants, certains ont même recours à des femmes de ménage….

    Je vous invite à aller servir aux français modestes vos discours philosophiques que vous accompagnerait de vos évidences et plus particulièrement à ceux qui n’ont pas d’autre perspective que de continuer à vivre dans ces zones déshéritées : peut-être vous inviterons-t-ils à venir vous y installer pour partager ce quotidien et y placer vos enfants dans la même école que les leurs, poussez donc vos convictions jusque dans vos actes! Mais même si vous le faisiez, le simple fait que votre cerveau intègre que vous n’y êtes pas condamné, vous préservera probablement du basculement mental qui guette ces populations si on continue de leur tenir vos genres de poncifs coupé de leurs réalités.
    J’adorerais assister à vous voir leur expliquer l’importance des grandes valeurs du vivre ensemble, du construire plutôt que détruire... votre compréhension de la violence légitime qui s’exprime et la nécessité qu’ils fassent, eux, un effort pour que ça se passe mieux. Vous n’oublierez pas je l’espère de les sermonner sur leur faculté à tomber dans la facilité de réfléchir négativement.

    Si l’idéologie surannée qui trouve des excuses à presque tout amène peu à peu à reproduire en France les conditions de misères de certains pays d’origine vous m’expliquerez au bout du compte qui y aura gagné.

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  20. Je suis extrêmement flatté de l'exégèse à laquelle ont donné lieu, mes quelques lignes. Je suis, tour à tour, dogmatique et anti-cartésien, intolérant, totalitaire, anti-religieux mais vecteur de tabous quand même, presque anti-niak, aspirateur de voix pour le FN, adepte d'un discours victimaire puis de la discrimination positive ostentatoire, bobo, philosophe de comptoir, hypocrite qui ne joint pas l'acte à la conviction, porteurs de poncifs coupé de leurs réalités et, inévitablement donneur de leçons.

    Bon, mea culpa, mea maxima culpa. En fait, moi aussi je trouve que le cancer du sida, c'est dégueulasse.

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  21. vous avez oublié ricaneur

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  22. @ Olivier

    Désolé si vous vous êtes senti offensé car ce n'était par mon propros et n'y voyez pas de menace.

    Je me permets de pointer une de vos contradictions: dans votre diatribe vous appelez au devoir d'observer le TOUT de la réalité mais j'ai bien l'impression que en vous refusez une part étant donné votre réaction à mes propos.

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  23. je me permets de préciser que 4 commentaires avaient été rangés par blogspot dans la catégorie "spams". ils ont été rétablis par moi-même aujourd'hui à peine, car je viens de les y découvrir (je ne savais même pas que blogspot s'amusait à classer les commentaires).

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