"Me tenant comme je suis, un pied dans un pays et l'autre en un autre, je trouve ma condition très heureuse, en ce qu'elle est libre." - R. Descartes

samedi 31 octobre 2009

Med-Track : épilogue

Ca y est j'ai reçu les résultats de mes analyses médicales ! Je suis sûre que vous êtes impatients d'en connaître les résultats !

"L'examen clinique est normal. La radiographie du thorax et l'électrocardiogramme ne montrent pas d'anomalie. Sur le plan du laboratoire, la numération formule est normale, la vitesse de sédimentation est basse. [...] La recherche de drogues dans les urines est négative."

Alors la question qui me taraude est : qu'est-ce que la vitesse de sédimentation ? Que veut dire le fait qu'elle soit basse ? Docteur, est-ce que c'est grave ? Bon visiblement ça ne l'est pas.

vendredi 23 octobre 2009

Med-Track

Derrière ce nom aux allures d'épisode de Star Wars se cache le check-up médical complet requis par ma future boite afin de travailler en tant qu'expat'. J'avais rendez-vous ce matin aux aurores pour passer mon examen.
Chapitre 1 : 9h45, l'arrivée
A deux rues de ministère de la Culture et de la rue des Bons Enfants se cache la rue du Colonel Driant, abritant l'organisme agréé pour ce genre d'examens, le CMETE. Une fois au 3e étage, je dois remplir un formulaire puis attendre que l'on m'appelle. Dans la salle d'attente plusieurs personnes sont déjà là, certaines se reconnaissent et discutent qui de son retour du Pakistan, qui de son départ à Riyadh, comme s'il s'agissait de Massy et Saint-Denis... Je suis témoin d'une personne appelée qui quitte la salle avec un praticien en blouse puis revient s'asseoir un instant après comme si de rien n'était. Etrange. Je me saisis d'un Paris Match qui a l'air récent et narre la vie de Depardieu père après la mort de Depardieu fils.

Chapitre 2 : la radiographie
Mon tour arrive au bout de 5 minutes d'attente, je ne connaîtrai pas les dessous de la vie de Depardieu. Une dame vient me chercher et me conduit dans un cagibi digne de ma chambre d'internat en prépa. Elle m'indique un vestiaire et me dit que je pourrai me rhabiller. Mais je suis habillée ? "On va vous faire une radio du thorax après vous pourrez retourner dans la salle d'attente". Cinq minutes plus tard je retrouve ma place, mais pas mon magazine.

Chapitre 3 : le médecin
Un homme vient me chercher, il me serre la main et sourit. Plutôt rassurant. Il me conduit dans un cabinet et me pose à nouveau toutes les questions du formulaire : maladies graves ? opérations ? antécédents familiaux ? Puis me parle de la Colombie tout en examinant mon coeur et en vérifiant mes réflexes : "En Colombie il y a le palu. Et la leishmaniose aussi ! Vous connaissez ? Oui ça se transmet par les insectes ! Mais rassurez-vous en Tunisie aussi, dans le Sud, vers Tataouine". Il aime bien bavarder. Bien sûr il évoque les Farcs, je commence à avoir l'habitude ! Il finit par m'expliquer que l'on va me faire une batterie de vaccins, un électrocardiogramme et des analyses sanguines. Je retourne en salle d'attente. Ma place et mes deux magazines sont occupés : c'est ça aussi de parler d'Ingrid Betancourt et d'accouchement dans la forêt amazonienne.

Chapitre 4 : les vaccins
Place au cocktail explosif. J'en suis quitte pour quatre piqûres : fièvre jaune et hapatites au deltoïde droit et DTC, ROR au gauche.
Mais ne brûlons pas les étapes ! J'ai d'abord droit à l'
examen scrupuleux des deux seuls papiers que je possède attestant des vaccins que j'ai subi au cours de mon existence - les plus récents remontant à 95, avec soupirs et incompréhension de mes interlocutrices en prime. J'ajoute que j'ai été vaccinée en 2003 contre le tétanos et le BCG, enfin je crois. Qui possède encore un carnet de vaccination exhaustif et tenu à jour à notre âge ? Les deux demoiselles face à moi me regardent comme une enfant de six ans, elles s'étonnent que je n'aie pas eu de rappel contre la rougeole/oreillons/rubéole vers 2 ans. Alors elles me demandent si là où j'ai vécu c'était rare d'être vacciné. Uccle, Bruxelles capitale européenne ? Bref, elles m'expliquent ensuite qu'elles vont me fournir un joli carnet de vaccination, que je devrai garder précieusement et fournir lors de mes prochaines vaccinations. Soit. Dernières contre-indications : pas d'aspirine, pas d'alcool pendant 48h. Soit. Et c'est le grand saut : deux injections par épaule, fièvre jaune, diphtérie, tétanos, coqueluche, polio, rougeole, oreillons, rubéole, hépatites A et B. Je demande si la polio ce n'était pas une goutte à avaler à une époque. On m'explique que pas spécialement, que c'est de l'intramusculaire mais que parfois le vaccin DTC (diphtérie tétanos coqueluche) se fait aux fesses pour les enfants mais qu'à mon âge on estime que le deltoïde est bien assez fourni. A-t-elle bien observé le mien ? Quatre sparadraps plus tard, je suis face à Marie France 'spécial rondes'. Tiens le nom du magazine c'était pas Marie-Claire à une époque ?

Chapitre 5 : l'électro
Dernière épreuve au troisième étage de l'immeuble. On me ventouse une demi-douzaine de capteurs partout sur le thorax puis en trente secondes une machine imprime un joli tracé censé représenter mon activité cardiaque. Il paraît qu'il me sera envoyé avec les autres résultats, que j'aurai dans une dizaine de jour ! Je peux descendre au premier, direction le laboratoire d'analyses, où je dois subir un examen de dépistage de drogue et des analyses sanguines.

Chapitre 6 : le labo
J'entre dans un autre cabinet, deux étages plus bas. Dans la salle d'attente un distributeur de boissons me nargue : il m'a été prescrit d'être à jeun pour ce rendez-vous. Comment ça se passe si le rendez-vous est l'après-midi ? Peut-être que le centre n'est ouvert que les matinées ? Et puis quelle idée aussi de mettre un distributeur ici ! Personne dans la salle d'attente. Autres magazines, moins récents.
On vient m'appeler pour l'analyse sanguine. Tout en préparant des flacons, la dame en blouse me débite tel un automate une série de consignes sans même m'adresser un regard : "après avoir déposé votre manteau au porte-manteau vous pourrez prendre place sur le siège et présenter votre bras gauche. Vous serrerez votre poignet." Elle enfonce la piqûre et me dit de desserrer, sans s'adresser à moi en particulier. Elle remplit un flacon, deux, trois, jusqu'au cinquième. "Vous allez exercer une pression sur le coton pendant que je pose les étiquettes puis je mettrai un sparadrap et vous pourrez retourner dans la salle d'attente. A votre droite vous pouvez prendre une madeleine et vous servir une boisson au distributeur dans la grande salle. Je vais vous donner un test à effectuer pour dépister le cancer du colon, vous le ferez chez vous tout est expliqué puis vous renverrez le tout en n'oubliant pas d'affranchir. L'adresse est déjà indiquée sur l'enveloppe." Elle étiquette méthodiquement ses flacons puis me tend une enveloppe. Qui a dit que le travail à la chaîne était aboli ?
Je retourne en salle d'attente, en ayant enfin compris le pourquoi du distributeur. Je mange goulûment ma madeleine avec un chocolat chaud. Il ne reste que les analyses d'urine. Mais n'ayant rien mangé depuis hier soir je commence à m'interroger : suis-je en mesure d'accomplir ce que l'on va me demander de faire ? Une dame arrive, me conduit aux WC aménagés où elle me tend un flacon, et un petit paquet. Elle appuie sur un bouton qui fait défiler un emballage plastique sur l'abattant de la toilette, me pose des questions précises sur mes pronostics quant à cette épreuve et mes conditions mensuelles. Elle m'explique à quoi sert la lingette dans le petit paquet, puis me livre les dernières consignes laconiques en ces termes : "commencez par un premier jet dans la cuvette puis le reste dans le flacon" et s'en va.
Après un long fou rire j'observe cet engin de torture composé d'une toilette classique munie de boutons ici et là et d'un support métallique à l'endroit de la cuvette. Je me questionne sur l'utilité de tous ces gadgets, puis capitule, m'installe et attends, inquiète. Et si je n'y arrivais pas ? Que se passe-t-il si au contraire la personne s'est beaucoup hydratée avant l'analyse ? Ou si un drame se produit ? Il faut dire qu'ils prennent leurs précautions en demandant si l'on pense qu'il y aura une grande commission... Bref j'arrête de stresser, et j'arrive à délivrer sur commande juste assez sans trop en faire non plus. Là c'est le drame : que faire du flacon ? Elle ne m'a rien dit à ce sujet ! Le laisser et déguerpir, sachant que l'étiquette est déjà posée, ou bien l'emporter à la réception d'un air naturel et décomplexé ? Je me décide à y aller pas à pas, en commençant par les fondamentaux. J'ouvre la porte et sors de la pièce exiguë pour aller me rincer les mains, toujours aux WC. A ce moment, la dame revient et fonce droit sur la toilette, retire mon flacon de sa main gantée et l'emporte pudiquement. Ouf, sauvée !
Je peux rentrer chez moi, il est 11h15 !

Chapitre 7 : quand y en a plus y en a encore
Arrivée chez moi je déballe mon sac et examine mes goodies. Le carnet de vaccination est minuscule et je suis sûre qu'il ne fera pas long feu ! Quant à l'enveloppe, elle contient trois petits paquets et une consigne. Par pudeur je tairai en quoi consiste le prélèvement, mais je comprends pourquoi il est à réaliser chez soi !

jeudi 22 octobre 2009

Fisc, Med track et excès de bagages

Aujourd'hui journée riche en démarches administratives !

Cela faisait trois jours que j'appelais (en vain, ai-je besoin de le préciser ?) mon centre d'impôts pour savoir quelles sont les démarches à entreprendre lorsque l'on quitte la France. Car au mois de mai j'avais eu la bonne idée de déclarer mes revenus, quoique nuls, parce que c'est la loi d'abord et aussi pour avoir droit à un avis d'imposition, pièce clé de nombreuses démarches administratives (CAF, location d'appart..). Bref aujourd'hui si je ne me désinscris pas je risque d'être imposée en France 'par défaut'. Je me suis donc rendue au centre SIP du 5e Rue Geoffroy de St Hilaire. Là, pas de ticket ni de queue, j'ai tout de suite pu parler à un agent. Ma déclaration 2009 et une pièce d'identité ont suffi à le convaincre et j'ai simplement dû donner une adresse où me faire parvenir la future déclaration, car je devrai quand même déclarer mes (non-) revenus jusque novembre 2009 en France. En sortant, soit 5 minutes après mon arrivée, j'en ai profité pour passer au jardin des plantes ainsi qu'à la mignonette Grande mosquée de Paris !


Puis direction Luxembourg et plus précisément l'agence Air France pour mon billet 'One way ticket' vers Tunis. L'agence était vide, ce qui est suffisamment rare pour être mentionné. L'opératrice était adorable, elle a évalué avec moi toutes les formules envisageables pour trouver la plus avantageuse pour moi qui risque d'avoir beaucoup de bagages. Aller simple ou aller-retour ? Billet éco + franchise de bagages supplémentaire ou billet 1st class ? Ce fut l'occasion pour moi de découvrir le prix exorbitant des franchises de bagages (15€ le kilo) et celui, encore plus rédhibitoire, des billets 1st class (900€ pour un aller simple vers Tunis !).
Si vous vous posez la question, la meilleure solution pour rentrer définitivement à Tunis est de prendre un aller simple en tarif jeune et d'acheter des franchises de bagages à l'aéroport avec ses miles de carte flying blue dont on n'avait jamais vu l'utilité auparavant car on n'avait jamais vraiment eu le temps de demander et parce qu'on avait pris l'habitude d'acheter ses billets en ligne ! Vous qui possédez une carte flying blue (ou fréquence jeune), sachez que vous pouvez acheter une franchise de bagages de 5 kg pour 3500 miles !

J'ai passé le reste de l'après-midi à imprimer une foultitude de documents médicaux pour mon bilan de santé de demain, et à scanner ma vie sur Google Docs, de mon diplôme du Bac à mon RIB en passant par un bulletin n°3 certifiant que mon casier judiciaire est vierge...

Quand on a le temps tout est tellement plus simple !

mercredi 21 octobre 2009

Une idée en l'air

Avant de commencer cette réflexion que certains trouveront peut-être fausse, voici un des morceaux qui a rythmé mes années prépa et continue de nourrir mes sens aujourd'hui, qu'il convient d'écouter en musique de fond en lisant ce qui suit, pour donner le ton.



Je pensais que ce blog servirait uniquement à faire le récit de certaines de mes péripéties mais je me rends compte peu à peu qu'il n'y a pas plus ennuyeux à lire qu'une suite d'événements linéaires dénués d'impressions, de sentiments, de ressenti.

Je vais donc m'efforcer de franchir le rubicon et de livrer à qui veut le lire un peu de vécu, quelque chose de bien plus authentique qu'un tissu de banalités en définitive bien fade.

Cet après-midi j'étais dans le RER, Radiohead aux oreilles, que dis-je c'était le métro, mais déjà mes réflexes de banlieusarde me rattrapent ! J'étais dans la ligne 1. Temps gris, pluie crachotant, je me rendais à Neuilly. Et assise là, quelque part entre les Champs et la Défense, j'ai cru voir un visage familier de Supélec. L'espace d'un instant j'étais comme suspendue entre deux lieux, deux époques, à me demander s'il était rationnellement possible que je voie cet individu précis à cet endroit-là.
Il faut savoir qu'à mon arrivée en France je croyais voir au moins un visage familier de Tunis par jour, bien que chaque fois en un éclair ma raison avait vite fait de me ramener à la réalité des rues sombres parisiennes. Je pense que je voyais tellement de visages nouveaux que mon esprit essayait de se figurer une silhouette sinon amie dumoins connue en chaque passant, histoire de me sentir un peu chez moi quand même.

Mais que cela se produise alors que je suis encore à Paris, avec des visages de Supélec, ça c'était nouveau. Et c'est étrange car je me suis ainsi rendu compte que je n'avais jamais vu cette personne en dehors de l'enceinte du campus, comme si ce lieu qui n'est finalement qu'à quelques poignées de stations de RER possédait sa propre sphère spatiale et sa propre échelle du temps. Un référentiel à part entière à l'aune duquel chacun prend une valeur singulière et unique, propre à l'ici et au maintenant. Les gens tels qu'on les connaît à Supélec étaient souvent différents avant et ne seront plus jamais les mêmes après.

Cette non-rencontre m'a permis de prendre conscience que l'épisode Supélec est bel et bien fini certes, mais que ce chapitre de ma vie est clos et que dorénavant tout ce qui s'y rattachera sera du l'ordre du souvenir, du passé et non plus du présent. Ça peut paraître trivial ou insignifiant mais ça n'allait pas de soi pour moi jusqu'à présent et ce qui était jusque là une phrase abstraite, "Supélec c'est fini" prend un sens concret s'ancrant dans le réel.

lundi 19 octobre 2009

La France, tu l'aimes ou tu la quittes ?

Après une petite semaine à Marseille, me voici de retour au froid, aux nuages et à la grisaille de la capitale !

Plus que six semaines avant mon départ définitif. Je projette de quitter le pays fin novembre, pour passer le mois le plus gris de l'année en famille sous le soleil de Tunisie.

Plus que six semaines donc pour finir de résilier mes contrats, vider mes placards, rendre mon studio, régler mes démarches administratives de visa, être en règle avec toutes les institutions françaises. Et faire mes adieux à mes amis et à Paris...


vendredi 16 octobre 2009

Belsunce breakdown

Marseille, c'est l'accent chantant, c'est Noailles, le vélodrome ou la canebière.

Marseille c'est le port, c'est Dantès, c'est la Bonne Mère.

Marseille, c'est aussi des bonjours des mercis des 'passez devant moi j'ai plus de courses que vous dis j'insiste si si'.

Ah ça pour sûr, Marseille c'est pas Paris...

mardi 13 octobre 2009

Why can't we be friends ?

Le marathon des résiliations continue. Aujourd'hui, au programme : téléphone et internet. Deux résiliations qui auraient dû être 'faciles' car j'ai (heureusement) pris la peine de prendre des abonnements sans engagement de durée, mais ici, est-ce jamais facile de résilier un contrat ? Précisons aussi que j'avais pris la peine de prendre un abonnement Internet auprès de la même société que mon abonnement téléphonique, mais là encore, ça n'aide en rien lorsque le jour de la résiliation sonne ! Mais laissons parler les faits...

Je me suis d'abord rendue au point de vente de cette grande enseigne nationale. Le bon côté, c'est que le magasin est à 10 minutes à pieds de chez moi ; le mauvais côté, c'est qu'il est toujours rempli. Je vois passer devant moi la jeune cadre dynamique qui achète enfin son Iphone, que le conseiller client lui révèle tel le Graal après avoir solennellement et non moins délicatement ouvert l'écrin soigneusement tapissé de velours noir qui le refermait ; puis les touristes boliviens désireux d'acheter une puce compatible avec leur téléphone mais ayant visiblement du mal à communiquer avec le même conseiller déjà plus pataud dès qu'il s'agit de s'exprimer en langue étrangère ; ensuite la femme pressée qui déboule dans le magasin juste pour racheter un chargeur et passe avant tout le monde, y compris les touristes pourtant en cours de transaction, et dont la carte bleue ne passe pas et qui manque d'oublier la moitié du chargeur alors qu'elle file en laissant petite monnaie, emballage plastique et embarras des excuses aux clients dépassés au vendeur, car elle n'a vraiment pas le temps...
Bref mon tour arrive enfin. Quarante minutes d'attente pour deux minutes d'entretien : on ne résilie aucun contrat en agence, voici le numéro à joindre ; pour internet, c'est pareil ; merci et bonne journée.




Mais je ne m'avoue pas vaincue. Une fois chez moi (c'est là que le fait d'habiter à côté a vraiment du bon !) je me lance dans l'épopée des appels aux "sévices clients" ? Après avoir tapé mon numéro, mon code secret qui n'était même pas le bon, après avoir précisé que je souhaitais parler à un conseiller en tapant 3, avoir confirmé en tapant 2, avoir reconfirmé et rappelé en procédant à nouveau à toutes ces opérations, dans cet ordre, parce que la confirmation n'avait pas été prise en compte, après avoir attendu 2 minutes sur le son de la pub *** proposant de te faire de payer moins pour appeler plus, je me retrouve en ligne avec une conseillère qui m'explique comment résilier mon abonnement téléphonique. Ah oui, elle n'allait quand même pas me le résigner en ligne ! Je suis donc bonne pour envoyer en courrier recommandé avec accusé de réception ma demande, qui sera prise en compte au bout de 10 jours de préavis. Je passe alors à l'abonnement Internet, optimiste que je suis ! En fait il faut contacter un autre numéro, celui du service clientèle Box !

C'est reparti pour un tour d'appel - numéro de Box - dièse - temps d'attente estimé à moins de 4 minutes - publicité sur fond sonore subliminal - conseiller client. La bonne nouvelle est que je peux en effet résilier mon contrat quand je veux ; la mauvaise nouvelle est qu'à moins d'avoir un justificatif de domicile à mon nouveau chez-moi, je devrai me délester de 49 euros de frais de résiliation. Heureusement, j'ai encore le temps de me procurer tous ces papiers avant de résilier mon abonnement Internet. L'opérateur précise que la demande écrite envoyée au Service clientèle Box en courrier recommandé A/R est prise en compte 10 jours après réception. En d'autres termes "N'ayez surtout pas l'audace de vous y prendre à l'avance en spécifiant que vous ne souhaitez résilier votre abonnement QUE le mois suivant car nous ne tiendrions pas compte de cette requête et stopperions net votre abonnement au bout de 10 jours !"


Ah oui bien sûr tout ceci s'est déroulé après que je suis allée rendre visite à Paris 7 pendant plus d'une heure pour réinscrire un ami par procuration... Je vous passe les détails !

le pragmatisme français va me manquer !

samedi 10 octobre 2009

Tech and Field - mode d'emploi

Ce post a pour objet d'expliquer plus précisément le déroulement des 15 à 18 mois que je suis supposée passer sur le terrain. J'ai détaillé les différentes étapes de la formation, en précisant les durées, les lieux et les noms des différentes périodes le cas échéant. Toutes ces informations sont désormais accessibles tout en bas des messages, à la rubrique Frise chronologique, et seront complétées/corrigées (pour les dates et lieux principalement) au fur et à mesure inchallah :)

début 22 février 2010 - OFS-1(comme Oilfield Services 1)
durée : une semaine
contenu : formation sur les valeurs de la boite, sur l'histoire, les normes qualité. Tous les nouveaux embauchés passent par là et doivent valider des tests informatiques (j'avais déjà eu à en valider de nombreux au début de mon stage)
Lieu : Rio de Janeiro, Brésil

mars - juin 2010 - Field location pour la pre-school
durée : 4 mois
contenu : en tant que trainee (débutante), j'apprends le métier d'ingénieur terrain
branche : complétion. C'est une branche de production, dont le but est d'extraire le pétrole du sol, lorsque les conditions de pression in situ ne lui permettent pas de jaillir seul.
Lieu : Bogota et Barranca, Colombie

juillet - août 2010 - School
durée : 6 semaines
contenu : cours théoriques techniques de complétion. Ces cours sont dans une base.
Lieu : Dans le cas de complétions, il y a deux centres de formation. Le premier est aux Emirats Arabes Unis, le second est à Melun en Ile-de-France. À moi Abu Dhabi !

septembre - décembre 2010 - Field location pour la post-school
durée : 4 mois
contenu : appliquer les cours théoriques sur le terrain, finir de découvrir suffisamment d'outils et accomplir suffisamment de missions pour pouvoir passer l'examen (appelé Breaking-out) pour accéder au statut de Field Engineer
Lieu : Barranca, Colombie

Total : 10 mois jusqu'au Breaking-out. À cette période est généralement fixée une visite de contrôle au Tech center afin de tenir au courant l'équipe technique, de leur dire si tout va bien et de commencer à préparer le retour futur. Dans mon cas, il s'agit du Tech Centre d'Abingdon, qui devrait m'accueillir à mon retour du Field. Le Breaking-out est également suivi très souvent des premières vacances des nouvelles recrues quelques neuf mois après le début de la formation. Ça peut sembler long, mais il paraît que l'on ne voit pas le temps passer.


Puis 5 à 8 mois [voire jusque 14 mois supplémentaires selon le segment] toujours dans la même location de Field Engineer : les responsabilités augmentent, le salaire aussi puisqu'en plus du salaire de base, le field engineer touche un pourcentage des contrats qu'il remplit, il est de plus responsable de son équipe, de son matériel, de ses projets. Bref c'est la cour des grands !

Ce qui nous amène au...

date inconnue : date prévue de mon entrée en fonction en tant que Software Engineer à AbTC, le centre technologique d'Abingdon.

vendredi 9 octobre 2009

Nouvelle assignation géographique

A quoi bon continuer de garder le mystère entier : j'ai déjà annoncé la nouvelle à plusieurs personnes qui m'ont demandé, et je pense que si tous les 10 jours on fait un jeu de devinettes, tout le monde va vite se lasser ! Et de mon côté si je prends le temps de me renseigner sur une nouvelle location par semaine, je risque de vite devenir experte en villes pétrolières du monde :)

Ma nouvelle location est Bogota, la capitale de la Colombie. Adieu l'hémisphère Sud, même si je reste en Amérique du Sud, et bonjour les FARC ! Je ne sais pas encore où je travaillerai exactement sur le terrain, c'est-à-dire où seront les rigs (plateformes pétrolières) car je doute qu'ils soient au centre-ville.


La monnaie locale est le peso colombien. Le président colombien est Alvaro Uribe, homme politique "apartide" si je puis dire, élu pour la première fois en 2002, au premier tour, alors qu'Ingrid se promenait dans les bois...

Rebondissement

Vous voulez rire ? J'ai appris tout à l'heure que mon lieu d'assignation Field avait changé ! Pour info il est encore possible qu'il change plusieurs fois avant mon départ...
Bye bye l'Equateur et sa ligne magique, bye bye El Coca et sa forêt amazonienne, bye bye Quito et ses 2800 mètres d'altitude...

Bon ben c'est reparti pour un tour de devinette !
Un indice : c'est une capitale...

mercredi 7 octobre 2009

Le code barre Google !

Voici qu'aujourd'hui (enfin cette journée de mercredi), au lieu du logo google, c'est un code barre qui apparaissait sur ma fenêtre... Linux-effect ? Eh bien non, après quelques recherches il semble que Google célébrait juste le 57e anniversaire du code barre... à sa manière !


Divers - Equateur

J'essaie de profiter de mes derniers mois pour visiter Paris. J'ai optimisé ma nuit blanche ce samedi, en visitant ou revisitant des lieux parisiens sous un autre angle.
Maintenant que le climat ici est moins propice au tourisme, je dois trouver d'autres occupations.
Je me suis rendu compte que mis à part le fait que l'Équateur se trouvait de part et d'autre dudit équateur, je n'en savais pas tant que ça sur le pays.

Déjà je serai en hémisphère Sud ! Quito est à 0°15 minutes Sud et El Coca, à 42'S, oui ça ne tient qu'à un fil, mais mon hémisphère Sud, j'y tiens !
La langue officielle est l'espagnol, et la monnaie officielle, l'USD. Le petit nom de Quito est San Francisco de Quito. J'ai l'impression que les noms de villes à rallonge et si possible choisis pour rendre hommage à d'illustres colons est monnaie courante en Equateur. J'en profite pour préciser que la photo ci-contre représente le buste de Francisco de Orellana, le conquistador espagnol qui a donné son nom à El Coca (Puerto Francisco de Orellana). Il a descendu l'Amazone à la recherche de l'Eldorado ! A en regarder son visage, il n'avait pas l'air de faire dans la dentelle...

Mais revenons-en à Quito, ou plutôt San Francisco Quito, du nom de Saint François de Quito je dirais, sans trop me mouiller ! C'est la capitale du pays, culminant à 2800 mètres, ce qui en fait la 'deuxième' capitale la plus élevée de la planète après La Paz, capitale 'administrative' de Bolivie. Or comme chacun sait, la capitale de la Bolivie est Sucre. On peut donc affirmer que Quito est la capitale la plus élevée du monde ! Qui l'eût cru ?

Autre détail non négligeable : Quito est classée au Patrimoine de l'Humanité de l'UNESCO depuis 1978, pour son architecture coloniale. Autant dire que si j'y suis logée, malgré mon emploi du temps chargé, je devrais avoir des choses à visiter sans trop bouger !

Je termine cette première série d'informations par le tableau des informations météo que j'ai trouvé sur wikipedia.


Weather data for Quito
Month Jan Feb Mar Apr May Jun Jul Aug Sep Oct Nov Dec Year
Average high °C
18
18
18
18 18 19 19 19 20 19 19 18 19
Average low °C
14 14 12 10 9 8 6 6 8 9 9 10 10
Precipitation cm
11 12 15 20 17 12 4 2 2 7 12 10 120
Source: Weatherbase[12] 2007

Pour ce qui est des températures, les minima et maxima parlent d'eux-même, je devrais pouvoir survivre ! En revanche je vous invite à lire l'unité des précipitations : il s'agit de CENTIMÈTRES. Pour donner un ordre d'idées, un mois de novembre parisien compte en moyenne 57 MILLImètres d'eau ; autre ordre d'idée, ma main mesure 16 centimètres...

mardi 6 octobre 2009

comme ça en passant

Je suis en train de réfléchir à comment me séparer de mes effets façon optimale. C'est comme ça que je suis tombée sur ce site, qui fait plus fort qu'Ebay puisque les annonces y sont gratuites (je veux dire par là que tous les objets proposés sont GRATUITS !). Je mets le lien parce que certains peuvent être intéressés, dans l'un ou l'autre des sens de la transaction. C'est dingue que l'on ait jamais été informés de tout cela à l'époque des apparts en école !

J'en profite pour informer qu'il existe par ailleurs partout en France des points relais où déposer les habits que l'on ne met plus, pour l'association Emmaüs. Un simple clic suffit pour trouver l'adresse du relais le plus proche.

A bon entendeur !

lundi 5 octobre 2009

Interlude

Ça fait quelques jours que je n'ai pas posté. Depuis mercredi dernier j'ai appris que je serais contactée cette semaine par le centre de Clamart pour débuter mon parcours santé ainsi que mon marathon administratif pour le visa et autres réjouissances !

En attendant je cherche une occupation pour les trois mois à venir, de préférence un CDD dans le domaine de l'énergie, tant qu'à faire. Si vous connaissez quelqu'un qui connaît quelqu'un just let me know... ;)

Pour occuper cet interlude temporel, je me prépare mentalement à mon futur départ. C'est fou ce que l'on peut accumuler en six ans de vie quelque part. Livres, électroménager, électronique, vêtements, chaussures...

Et puis il faut penser à tous les abonnements à résilier. J'ai appelé *** aujourd'hui afin de savoir comme me dépétrer de leur 'forfait je s'occupe de tout tu s'occupes de rien'. En résumé, en mai lors de mon emménagement, afin d'ouvrir un compte, la personne que j'avais eu au téléphone m'avait baratinée en me disant "ne vous en faites pas je vous fais un forfait à 40€ par mois, en août on relève votre compteur et on réajuste le forfait". J'ai bien essayé de négocier pour baisser à 30€ (ce qui semblait pour moi le budget 'normal' pour de tels services) en invoquant l'exiguïté de mon chez-moi, mon absence de lave-linge - Que nenni. Résultat : je paie 40€ chaque mois, et jamais personne n'a relevé mon compteur depuis mai. Maintenant il paraît que c'est normal, et que tout sera mis en ordre lorsque je résilierai mon contrat. C'est tout ce que je me souhaite !

J'écoute le dernier Nova Tunes (le 2.0), sorti en septembre je crois, et une fois encore je ne suis pas déçue. Je vous livre Un Canto a mi terra de Quantic, qui est un DJ colombien qui ne manque pas d'égayer mes journées... un petit clin d'oeil bien sûr aux paysages du clip !