"Me tenant comme je suis, un pied dans un pays et l'autre en un autre, je trouve ma condition très heureuse, en ce qu'elle est libre." - R. Descartes

lundi 30 novembre 2009

Mise à jour

Après une heure passée dans mon lit à me retourner dans tous les sens sans trouver le sommeil, me voici debout (façon de parler) en train de bricoler l'aspect visuel du blog ! Cette dernière nuit passée dans mon studio, dans mon lit, est plus stressante que je ne le pensais. Le chauffage d'appoint est face au frigo ouvert et débranché, et je ne peux m'empêcher de réfléchir à l'ordre dans lequel je dois procéder au nettoyage du studio pour le faire le plus efficacement et le plus rapidement possible (l'optimisation est chez moi une seconde nature, comme chez d'autres sourire).

Ce blog s'est étoffé au propre comme au figuré. Il est maintenant plus joufflu puisqu'il est désormais censé épouser la taille de l'écran de l'utilisateur. J'avais déjà essayé de modifier cet aspect car j'étais gênée par l'étroitesse du cadre des messages qui limitait la taille des images. En prime, il s'est enrichi d'une nouvelle fonctionnalité d'interaction avec les lecteurs. Au bas de chaque message, un onglet 'réactions' a fait son apparition, largement inspiré de facebook. Pour chaque message vous pourrez donner votre réaction : 'j'aime' qu'on ne présente plus, ou 'j'ai ri' ou encore 'je m'en tape' ! Alors je compte sur vous pour donner vos avis éclairés sur ma prose :-)

dimanche 29 novembre 2009

Le mur des Souvenirs

Ceux qui sont déjà venus chez moi reconnaîtront le mur des souvenirs érigé sur mon bureau. J'y ai collecté pendant sept mois des papiers marrants et/ou marquants, quelques souvenirs et tous les tickets des spectacles/voyages auxquels j'ai participé. Aujourd'hui j'ai démonté l'oeuvre vivante - si je puis dire - et chaque retrait fut l'occasion de me remémorer une personne, un lieu, une date ou un événement. Merci à tous ceux qui m'ont aidé à bâtir ce mur, que je compte bien ressusciter une fois installée !

samedi 28 novembre 2009

Petit casse-tête

Je vous expose le problème : déplacer le contenu d'un studio d'un peu moins de 19 mètres carrés dans très exactement 2 grandes valises + 2 bagages à main + 1 caisse.

C'est ce que je m'efforce de faire depuis hier après-midi. Et pour corser le tout, la dead-line est demain soir, afin que je puisse nettoyer l'appart et le rendre lundi midi.

Il n'y a pas de solution facile à ce problème d'optimisation. Les seules pistes que j'explore s'appellent "sacs poubelles" et "hiérarchisation des priorités".

J'y retourne, et invite ceux qui ne l'ont pas encore fait à me donner leur adresse postale ! Vous avez mon email...


PS : Aidkom Mabrouk à tous !!

jeudi 26 novembre 2009

La Poste, on a tous à y gagner ?

Aujourd'hui je me suis livrée à un combat à main nue face à La Poste ! En fait j'exagère un peu puisque ce n'était pas vraiment leur faute, mais toujours est-il que j'ai fait 5 allers-retours dans deux bureaux différents. En définitive mon portefeuille se retrouve délesté de plusieurs dizaines d'euros, mon esprit, de plusieurs kilos de tracas et mon porte-monnaie a gagné une pièce de 10 euros ! Mais ne brûlons pas les étapes, venons-en aux faits !

Je rappelle les faits succinctement. Afin d'obtenir un permis de travail en Colombie, je devais fournir à ma correspondante colombienne, appelons-la B, certains documents par la poste : la fameuse copie-conforme de mon diplôme apostillé avec copie espagnole de la main d'un traducteur assermenté, mon offre d'emploi signée et un CV en espagnol. Hier soir j'étais en possession de tous les documents, mais avant de les envoyer j'ai préféré en faire parvenir une copie scannée à B pour qu'elle valide. Cela m'a laissé le temps d'aller me renseigner auprès de mon bureau de poste des tarifs et délais d'envoi par Chronopost.
Ce matin, tout était validé par B et j'avais l'accord du bureau parisien de SLB (schlum pour les intimes) de passer par Chronopost pour avoir la garantie de me faire rembourser. Ma mission consistait donc 1. à envoyer le chronopost en demandant une facture et 2. envoyer la facture jointe à celle de la traduction au centre parisien de SLB.

Poste Vs K round 1, fight :
J'arrive à mon bureau de poste, qui se trouve à 2 minutes à pieds , où j'allais déjà du temps de la prépa puisqu'il est équidistant de ma prépa et de mon actuel chez-moi, et que je connais comme ma poche pour y avoir traîné plus qu'au super-marché depuis quelques semaines ! Je pourrais écrire tout un billet sur ce bureau qui a la particularité d'être en "libre-service" depuis peu, ce qui a changé la vie des clients : avant il fallait faire la queue parfois plus de 15 minutes parfois juste pour un renseignement, comme dans tout bureau classique malheureusement, alors que maintenant, avec le même effectif - je vous le garantis puisque je connais leurs visages et serais presque à même de nommer chacun d'entre eux.. six ans que je les fréquente ! - on n'en a jamais pour plus de 5 minutes ! Mais ce n'est pas l'objet de mes propos. Le conseiller que j'avais vu la veille revient tout penaud me dire qu'ils sont à court d'enveloppe Chronopost international et qu'il faut se rendre au bureau le plus proche, derrière le Sénat.
Poste 1 - Kaou 0.

Poste Vs K round 2 :
Je ravale ma déception et file à mon rendez-vous en banque (ne me lancez pas sur ce sujet, j'y reviendrai peut-être ultérieurement). Je repasse quand même chez moi récupérer quelques papiers et imprimer un RIB en prévision de l'envoi pour me faire rembourser, et ne voilà-t-il pas que je trouve dans ma boîte au lettre une lettre (étonnant !) étrange. Je l'ouvre et découvre dedans un reçu de ma poste pour aller chercher un colis ! BIM BAM BOUM c'est mon alimentation de PC (cf. ici) ! Je l'attendais pour vendredi et ne comptais plus sur elle. Je repasse donc en vitesse à mon bureau Rue Cujas et récupère mon colis. Fussé-je partie aujourd'hui que c'en eût été fini !
Poste 2 - Kaou 0

Poste Vs K round 3 :
Après mon rendez-vous en banque (une mince victoire dans mon combat pour quitter la France puisque j'ai enfin un compte en dollar et que j'aurai prochainement une nouvelle carte bleue valable DEUX ans !) je file droit vers le Sénat, direction La Poste. Là pas de libre-service qui tienne, il faut faire la queue et prendre son mal en patience. Dans la queue je m'empare d'une enveloppe Chronopost International, la dernière sur l'étal, de peur de me faire réexpédier à Cujas pour cause de rupture de stock ! Mon attention est retenue par un panneau proposant la pièce de 10 euros, disponible ici et plus pour longtemps... Mon tour arrive et j'explique mon cas. La conseillère me tend les papiers à remplir et me demande le numéro de téléphone du destinataire. ARGHHHH ! Je savais bien que j'avais oublié quelque chose ! Je ne me laisse pas abattre et contacte la RH de Paris pour avoir les coordonnées téléphoniques de B. Ouf ! Il faut aussi remplir la case expéditeur avec une adresse en France. Nat G, si tu lis ce message et que tu reçois une lettre destinée à K T G, ne t'étonne pas... Mon envoi est fait, j'obtiens ma facture et là je demande une pièce de 10 euros. Mais on ne peut pas la payer par carte. ARGH BIS ! Je reviendrai !
Poste 3 - Kaou 0

Poste Vs K round 4 :
A quelques rues de là je rencontre un guichet automatique et me décide à revenir sur mes pas pour ne pas finir sur une complète défaite. Je retourne au bureau de la Rue Vaugirard, je refais la queue et là, je l'ai !
Poste 4 - Kaou 1

Poste Vs K round 5 :
Dernière manche, je ne voulais surtout pas envoyer mes factures avant de les avoir copiées, sait-on jamais ! J'ai donc dû retourner Rue Cujas pour le dernier envoi, celui des factures.
Arrivée chez moi, je vérifie le numéro Chronopost que l'on m'a donné, que je vais transmettre à B pour qu'elle puisse pister l'envoi. Il est composé de chiffres, de lettres et d'un code dont je n'arrive pas à savoir s'il fait partie du numéro ou pas. La blague, c'est que pour l'instant, avec ou sans ce code, mon envoi n'existe pas...

Mais ce n'est même pas le pire !
Vous voulez connaître le plus 'drôle' dans l'histoire ? l'embout PC de l'alim que j'ai reçue n'est PAS COMPATIBLE avec le PC, mais je ne l'ai appris qu'en rentrant chez moi après ma lutte dantesque... grrrrrrrrrrrrrrr
Poste 5 - Kaou 1


Cinq manches et soixante-dix minutes plus tard, La Poste est venue à bout de moi.

mercredi 25 novembre 2009

Bon appétit

Alors que je pourrais être en train de finir de ranger mon studio et sur le point d'en faire l'état des lieux sortant, me voici bloquée un peu plus longtemps à Paris.

En attendant l'heure où je pourrai aller récupérer mon diplôme traduit (en espérant qu'il soit prêt), j'ai regardé un film, Julie & Julia.

Il raconte l'histoire vraie d'une jeune femme, écrivain non publiée, qui se lance comme défi personnel de réaliser les 524 recettes de cuisines du best seller de son idole - une Américaine ayant écrit un livre de cuisine française - en un an. Elle rédige un blog au jour le jour pour relater ses aventures, "The Julie/Julia Project".

Je ne vais pas me lancer dans une analyse pseudo-psychologique de comptoir, je veux juste dire que ce film m'a fait sourire et que je m'y suis un peu retrouvée sur deux aspects : mon goût pour la bonne cuisine (française.. pléonasme ? hehe) et pour ce blog !

Bien sûr que l'on écrit toujours un blog dans l'espoir d'être lu et apprécié, surtout si l'on aime manier la plume, mais je pense que c'est surtout pour soi qu'on le fait. On a envie d'écrire, mais il faut trouver un prétexte. Pour elle, raconter ses recettes de cuisine ; pour moi, raconter mon voyage. Le rendre public aide ensuite à l'auto-discipline d'écriture régulière : je m'aperçois que je pense régulièrement à ce que je vais écrire et je me demande si une trop longue absence ne pousserait pas les lecteurs (s'ils existent) à penser que j'ai abandonné.. avant même d'avoir commencé l'aventure d'ailleurs ;-)

lundi 23 novembre 2009

J - 3 ?

Résiliations :
- téléphone portable : check
- internet : check
- assurance logement : check
- adresse fiscale : check
- allocations familiales : check
- compte bancaire : check
- bail de location : check

Papiers administratifs :
- billet de retour pour tunis : acheté
- bourse CROUS : (presque) à jour
- ouverture de compte en dollar : rendez-vous mardi matin
- permis de travail colombien : AIE AIE AIE

Voilà où j'en suis. Ce matin, retour au Palais de Justice, ambiance tamisée et mélange d'eau de Cologne et de fumée de cigarettes dans les couloirs. Dans le hall d'attente (la salle des pas perdus), 15 personnes attendaient à la queue-leu-leu devant les guichets d'apostille. Cette fois-ci, j'avais prévu cinq copies de mon diplôme, certifiées conformes, soit le nombre maximum de copies autorisées pour une apostille immédiate.
A présent je dois traduire le-dit diplôme, et la tâche là encore n'est pas de tout repos puisqu'il faut trouver un traducteur assermenté par la Cour d'Appel de Paris, puis il faut prendre rendez-vous et la traduction en elle-même n'est pas exécutée immédiatement... Mon rêve de mouton frais s'envolera avec l'AF-1284 jeudi après-midi, mais je doute fort être moi-même dedans :( Comme dirait La Fontaine, "Adieu veau vache cochon couvée".

vendredi 20 novembre 2009

Ôde à l'Administration française

Aujourd'hui entre autres je devais faire apostiller mon diplôme d'ingénieur. Une prise de renseignements sur le net m'a appris qu'il fallait pour cela se rendre au Palais de Justice du lundi au vendredi de 9h30 à 12h ou de 14h30 à 16h. J'avais même pris la peine de noter le numéro de téléphone. Je pars de chez moi à 14h alors que ça faisait une demi-heure que je poireautais en me disant que de toutes façons le bureau ne serait pas ouvert avant.

Le palais étant à 10 minutes à pieds, les queues à l'entrée et pour les fouilles d'objets douteux me permettent d'y être à la demi. Là une queue de plus de dix personnes me surprend, ainsi qu'un écriteau affichant les horaires : 9h à 12h et 13h15 à 15h !!!!! Vingt-cinq minutes de queue plus tard, mon tour arrive. J'entre et présente l'original de mon diplôme ainsi que la copie. L'employée me regarde : "Ah non nous ne travaillons que sur des copies certifiées conformes."

Qu'à cela ne tienne, notre cher directeur d'études nous a joint une copie certifiée conforme par Supélec, que je dégaine. Elle y jette un coup d'oeil furtif et lâche "Ah non il faut qu'elle soit certifiée conforme par une mairie. Et puis de toutes façons vous avez un cachet Versailles, il faut se rendre à la Cour d'Appel de Versailles". Pendant l'instant où l'information remonte à mon cerveau, une collègue de l'employée lui dit qu'elle peut quand même apostiller des documents de l'Académie de Versailles et les inscrire sur un registre spécial. L'employée regarde sa montre, qui indique sans doute 15h et encore autant de dossiers à expédier que de personnes derrière la porte et la gamine à aller chercher à la danse et plus de lait au frigo, penser à passer au Franprix après avoir récupéré Léa.

Je me ressaisis et lui demande alors à quoi peut bien servir une copie que l'établissement duquel je suis diplômée m'aurait certifiée conforme. Elle fait mine de ne pas comprendre et croit m'apprendre gentiment que l'Hôtel de Ville 'pas loin' est une mairie et se fera une joie de certifier mes copies, puis que je pourrai revenir un autre jour aux horaires d'ouverture. Eh bien parlons-en des horaires, je crois bien faire en lui indiquant qu'ils sont erronés sur Internet. Mais une collègue s'empare de la balle au vol pour me dire que non, ils ne le sont pas, que je parle des horaires de Versailles et que j'ai cliqué sur le premier résultat sur Google sans regarder ? Etrange alors comme ça à Versailles ils ont le même numéro de téléphone (dont j'avais observé que lui n'était pas erroné) ? Et je ne parle même pas de l'adresse.

Bref je me fais littéralement jeter et je contiens mes larmes sur le trajet du retour. Je vais directement à ma mairie chérie du Ve, après avoir fait d'autres photocopies de mon diplôme, dont j'entends bien apostiller 5 exemplaires (la limite autorisée) pour être tranquille ! L'employé récupère mes copies et me rend directement celle certifiée conforme par Supélec : "Celle-ci est déjà conforme". Je m'obstine et lui demande de la certifier à nouveau puisqu'elle n'est pas du goût du Palais de Justice. Il me répond qu'il ne peut certifier conforme une copie conforme, que ma copie est légalement conforme et que les employés du Palais de Justice auraient dû l'accepter mais qu'ils sont un peu "bornés". Ah bon ?

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Après vérification, j'avais en effet cliqué sur le premier lien trouvé sur Google, mais il n'en demeure pas moins qu'il indiquait bien le Palais de Justice avec des horaires erronés.

jeudi 19 novembre 2009

J - 7

Non je ne passe pas mes journées à dormir et à flâner dans les rues et les cinémas de Paris, mais bien à mes préparatifs !

Lundi thème Sogé : banque et assurance logement, avec les allocs.

Mardi thème journée ratée : tout comme Michel Boujenah croisé sur place, j'ai fait une heure de queue à la LMDE pour m'entendre dire que ma carte vitale n'est plus active et ne le sera jamais car souscrite initialement à la SMEREP ; voulant me rendre au CROUS j'apprends qu'il est fermé mardi après-midi.

Mercredi thème quand y en a plus : rendez-vous au CROUS où l'on me dit que je dois encore leur adresser mon diplôme de fin d'études ; je reçois tard la nuit, décalage horaire oblige, un mail au sujet de mon visa : il faut là encore que je fournisse mon diplôme traduit en espagnol et apostillé ainsi qu'un CV traduit.

Jeudi thème blague : ça fait des jours que j'essayais de joindre la RH du centre de Clamart, qui est supposée m'aider dans mes démarches, mais elle était occupée à l'organisation d'un forum ; aujourd'hui son PC a crashé et elle n'a plus aucun de ses documents à disposition !!!! Pour ouvrir mon compte banquaire j'ai besoin qu'elle me fournisse une attestation, mais elle doit aussi être signée par mon centre d'accueil, qui est au Royaume-Uni... Bref et en ce qui concerne la traduction légale des documents, je cherche encore. Et pendant ce temps-là mon état des lieux sortant est prévu pour mercredi prochain. Ah et bien sûr, pour couronner le tout, dernière nouvelle du jour : mon fournisseur de téléphonie mobile n'a PAS d'accord avec la Colombie ce qui veut dire que si je ne change pas (à nouveau) de contrat, je ne pourrai ni recevoir ni émettre d'appel ni de texto de là-bas. Why can't we be friends ???

mercredi 18 novembre 2009

Balade parisienne

J'avais rendez-vous avec ma propriétaire cet après-midi pour faire une ballade historique dans les rues de Paris. Ma proprio est une adorable dame, ancienne institutrice, passionnée d'histoire de Paris et principalement son passé romain et médiéval. Elle m'avait proposé il y a des mois de me faire un tour de la ville qui me donnait bien envie, mais que nous n'avions jamais pu réellement fixer. Aujourd'hui nous l'avons fait.

Départ des Gobelins, quartier qui recèle l'une des plus ancienne bâtisse de la capitale, le château de la Reine Blanche au 17 de la Rue des tapissiers célèbres (non loin de l'avenue du même nom). Nous avons même pu pénétrer dans l'enceinte et visiter son très beau escalier à vis en chêne.
Profitant d'être dans le quartier, nous avons longé le lit de la Bièvre, rivière aujourd'hui sous-terraine se jetant dans la Seine et bordant la manufacture. Là en jetant un coup d'œil par les fenêtres nous en sommes venus à papoter avec un employé qui nous a expliqué que leur savoir-faire en matière de reproduction de couleurs à l'œil nu était plus efficace qu'un spectrophotomètre !
Je passe rapidement sur le Mobilier National, puis direction le Ve en passant par Mouffetard et quelques curiosités que je n'avais jamais pris la peine d'apercevoir car n'avais jamais levé le nez bien haut...

































Puis nous déambulons dans la Rue Rollin connue pour avoir accueilli Descartes quelque temps. L'occasion de lire la plaque apposée en son honneur, sur laquelle est gravée cette citation, que je m'approprierai désormais : "Me tenant comme je suis, un pied dans un pays et l’autre en un autre, je trouve ma condition très heureuse, en ce qu’elle est libre."

Cette petite rue piétonne se jette par un escalier abrupt dans la rue Monge, qui livre aux connaisseurs une porte dérobée donnant sur les Arènes de Lutèce. Et là j'ai fait la plus grosse découverte que je pouvais imaginer : un vrai amphithéâtre romain en plein air se trouve là, aujourd'hui réaménagé en parc, et j'ai vécu à Paris six ans sans jamais en soupçonner l'existence !

Je pourrais encore parler des heures de chaque détail que l'on a vu, en conter l'histoire, mentionner l'anecdote, rappeler le contexte, mais je crains de ne pouvoir retranscrire ni communiquer la surprise, le sourire et l'intérêt qui allaient de concert. Nous avons fini notre ballade plus de trois heures plus tard, par la Rue Saint-Jacques, Cardo romain - i.e. axe Nord Sud principal de la ville - après avoir redécouvert l'église de Saint-Etienne du Mont et appris toutes sortes de choses sur Clovis, Louis XV, le Forum du temps des Romains et bien sûre, la mère patronne Ginette ;-)

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La Map de la ballade : veiller à dézoomer pour voir à la bonne échelle (je n'ai pas encore complété tous les petits check-points)


Afficher Ballade parisienne sur une carte plus grande

lundi 16 novembre 2009

L'Imaginarium du Docteur Parnassus

J'ai remarqué que de même que pour apprendre une langue étrangère, il existe deux procédés pour raconter une histoire : la méthode immersive et la méthode du pas-à-pas.

Pour raconter cette histoire, Terry Gilliam utilise conjointement ces deux procédés. Dès les premières minutes du film nous découvrons un univers de comédiens grimés aux allures de saltimbanques de l'ancien régime se produisant dans les rues désertes d'une Londres contemporaine avec pour seuls spectateurs des badauds ivres et bagarreurs. Au centre du spectacle, un miroir en toile d'aluminium défraîchie, fenêtre qui plonge dans l'imagination du Dr Parnassus, le vieil homme maquillé en moine bouddhiste assis en lotus près du miroir. C'est à travers ce personnage que le réalisateur nous conte alors l'histoire du docteur, qui commence, habile perspective dans la mise en abîme, par des moines qui lévitent en cercle et narrent en boucle l'histoire d'un monde, le nôtre, croyant ainsi en perpétuer l'équilibre.


Voici le film que je suis allée voir dimanche à l'UGC Gobelins, séance de 22h. Moi qui m'attendais à trouver une salle déserte, j'ai eu la surprise de voir la salle se remplir jusqu'à être complète ! Il faut savoir que l'UGC Gobelin est aux cinés parisiens ce que Ryanair est à ses airs : le lower cost. Séance à 3,90€ quel que soit le jour, l'heure et le film dès lors que l'on a moins de 26 ans (sans même le plus souvent avoir à présenter un justificatif). Et une fois les études achevées, plus de tarif étudiant qui tienne, c'est 9,50€ la séance ! Une fois dans la salle, on comprend vite comment tout ceci reste rentable, aucun mystère, juste une double ration de publicités, avec en prime des spots doublons pour remplir les vides !

Je souhaitais voir ce film avec pour seul leitmotiv le fait que Johnny Depp jouait dedans - il m'en faut peu ! Autrement je n'avais aucune idée de l'histoire, ni des autres acteurs, me doutant cela dit qu'il y aurait du fantastique, étant donné le titre du film. En vérité, Johnny Depp n'apparaît qu'en moitié de film, comme visage de l'un des personnages principaux dans l'imaginaire du docteur. Ce personnage, c'est Tony, trouvé pendu et agonisant sous un pont londonien par le trio de saltimbanques alors que le docteur tirait la carte de la mort au tarot. Personnage énigmatique et central, ayant plusieurs facettes au propre comme au figuré, l'ange Johnny Depp, l'avide Jude Law et le lover Colin Farrell. Belle brochette pour ce Tony dont l'interprète m'apparaissait comme un quidam.


Le film s'achève, générique de fin, et au lieu du classique 'Film de ...' apparaît la mention "A film from Heath Ledger and friends". Et là tout va très vite dans ma tête : Heath Ledger, The Dark Knight, Joker, mort tragique en cours de tournage... Mais oui ! Mon John Doe n'en était plus un, tout était clair : c'était Heath Ledger, mort avant la fin du tournage, et remplacé par un habile réalisateur et un subtil stratagème par ces trois autres stars hollywoodiennes. WAOUH ! Pour tout autre film au scénario "classique", un tel changement d'acteur eût été tout simplement non envisageable car non crédible alors qu'ici, les multiples visages d'un même personnage semblaient la concrétisation matérielle d'une réalité mentale dans un monde imaginaire, bref tout était cohérent, presque évident. La magie du film a donc opéré et moi, spectatrice innocente, me suis fait duper comme une bleue !

Ce film est pour cela doublement intéressant. D'une part il raconte une histoire (dans une histoire dans une histoire) comme on aime à les entendre : un brin fantastique, sans tomber dans le saugrenu. Mais de surcroît, à la lumière du contexte dans le quel il a été réalisé, il raconte comment un réalisateur a fait face à l'imprévu, triste destin pourtant écrit dans le scénario : la mort réelle du faux pendu. Ironie du sort ?

J - 10

Le compte à rebours a commencé aujourd'hui. Mes valises sont au sol, j'ai passé une bonne partie de l'après-midi à courir pour envoyer des courriers, faire des courses ( dont du papier bulle, d'ailleurs il devrait m'en rester beaucoup pour les intéressés) et dans ma précipitation j'ai trébuché sur l'alimentation de mon PC qui depuis fait la tête ! Donc voilà qu'en cerise sur le gâteau je m'ajoute un problème sérieux de batterie. En attendant la nouvelle batterie et en priant très fort pour que ce ne fût qu'un problème de batterie, j'utilise le PC que N m'a grâcieusement prêté et qui me servait jusqu'alors de plateforme d'impression - car sous Windows - mais dont je devrai me défaire avant mon départ.

Grande nouvelle aussi : je me suis séparé de feu ma tour de PC ! Ceux qui la connaissaient pourront verser une larme en son honneur, après de nombreuses années de bons et loyaux services, elle est retournée à la Terre par le biais de l'organisme de déchets de Paris. Heure de décès : midi deux. Pour résumer je n'ai donc 'plus que' deux PC dans mon studio, dont un qui fait un bruit de propulseur de fusée et pourrait me servir de chauffage d'appoint et l'autre dont la batterie ne veut plus réagir depuis (comme mentionné plus haut) cet après-midi et ma sérieuse altercation avec le câble d'alimentation. Au fait, ai-je mentionné que je serai à terme 'software engineer' ?

dimanche 15 novembre 2009

Infos pratiques

Je continue de me renseigner sur ma future vie à Bogota. J'ai lu 'attentivement' les consignes données par le ministère des affaires étrangères. Il en ressort que si je ne prends pas de transports en commun ni de taxi hélé dans la rue ni de voiture pour des grandes distances ni mes pieds, si j'évite les attroupements comme les lieux déserts, les restaurants et les supermarchés, si je m'enferme bien sans ébruiter le lieu où je suis, eh bien je risque de ne pas mourir kidnappée, mais plus vraisemblablement d'inanition...

Plus sérieusement, j'ai dégoté des blogs de Français expatriés à Bogota, et j'ai pu récolter pas mal d'informations utiles !

1. Les prises électriques sont conformes aux normes américaine (la pluralité, c'est ce qui fait le charme des normes !)




2. Le prix d'un billet d'avion pris à l'avance et pas trop dans la période de vacances classique vaut 800-900 euros pour les moins de 25 ans, vous pouvez d'ores et déjà commencer à économiser, surtout pour ceux qui franchissent bientôt le cap des 25 et ont grandement intérêt à venir avant !

3. Beaucoup de guides touristiques pour la Colombie n'ont en fait pas été rédigés par des gens vivant sur place. Et si c'est, semble-t-il, le cas du Routard, le LonelyPlanet a carrément été rédigé par un individu qui n'a jamais mis les pieds en Colombie et qui aurait chiné ses articles dans d'autres guides et au consulat de Colombie en Californie... De toutes façons je ne suis pas fan des guides touristiques qui font le choix des choses 'à voir' à notre place. Mon esprit anti-formatage préférerait visiter avec des locaux afin d'être sûre de ne pas me faire avoir - autre conséquence fatidique des guides touristiques.

4. Il y a des Carrefours à Bogota !! A moi camembert, Kellogs, Nutella et Tropicana ! Non je rigole, je me suis déjà passé neuf ans de ces joyaux de la culture occidentale. Mais au moins je sais que si j'ai le blues, je pourrai sniffer du vieux clacos bien fait pour me remettre d'aplomb !

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Sources :

bogote ferver

colombianito

vendredi 13 novembre 2009

"Controverses"

C'est le nom de l'exposition photos qui a lieu actuellement au Botanique à Bruxelles. Nous avions rendez-vous avec deux amies de Y peu avant 19h, pensant que l'expo fermait à vingt heures, ce qui nous laissait une bonne heure de visite.


Première surprise : les billets
La caissière notifie aux personnes devant nous que l'expo n'est pas à 4 euros - tarif que je trouve déjà particulièrement bon marché - mais à 2,5€ exceptionnellement. Quand notre tour arrive elle nous demande si nous avons moins de 25 ans, auquel cas la place unitaire est à 1€ ! Époustouflante nouvelle... La caissière semble peiner à dompter l'imprimante, et tandis qu'elle nous tend 4 tickets, on voit la machine continuer d'imprimer ce que l'on suppose être des reçus, en quantité suffisante pour tapisser mon studio. A ce compte je pense pouvoir affirmer que l'expo n'a fait aucun bénéfice sur nos entrées...

Deuxième surprise : l'expo
La salle est vaste, l'ambiance est tamisée. L'exposition se déroule sur deux étages, elle est composée d'une bonne centaine de clichés, chacun muni d'un texte explicatif, rangés à peu près par ordre chronologique. Parfois de petites télés vont plus loin en proposant des élargissements culturels. Niveau contenu, cette expo est très enrichissante. Les controverses proposées sont de plusieurs natures. Droits d'auteur et plagiat, droits à l'image, frontières de l'art, frontières du décent, photo montage et mises en scène, etc.

Bismarck sur son lit de mort, Hitler mort, Charlie Aplin, Lady Di avant l'accident, des fosses communes, des enfants mourant de fin, Brook Shield enfant, le premier homme sur la Lune, Che Guevara. Personnellement les photos qui m'ont dérangée sont celles d'enfants nus dont les parents ont consenti à la parution (voire sont les photographes). J'ai du mal à saisir où est l'art dans l'exploitation de mineurs et je suis encore plus choquée qu'une des enfants devenue adulte ait porté plainte car le cliché était considéré comme obscène et qu'elle souhaitait le réhabiliter...

Et comme je ne peux parler de cette exposition sans montrer une image, voici la photo la plus terrible selon moi : L'Ange Noir. Son photographe, Kevin Carter, s'est vu attribuer un prix Pulitzer très controversé par l'opinion publique en 1994 et il s'est donné la mort peu après suite à l'assassinat d'un ami reporter et à une grave dépression et sans doute anéanti par ces accusations de profiter de la misère du monde et d'être lui même le vautour qu'il représente.


Bref cette exposition pose beaucoup de questions, et m'a appris de nombreuses choses.

Troisième surprise : la nocturne
Lire cent textes explicatifs ce n'est pas si rapide, surtout que l'exposition était remplie. Vers vingt heures nous avons eu peur de nous faire éjecter, mais en fait rien de tout ça : pendant la durée de l'exposition - soit quelques mois, une soirée est réservée à une nocture jusque 22h et à tarif réduit, et c'était ce soir-là ! Nous avons donc pu prendre notre temps, jusque 21h puis, rejointes par un ami, nous sommes allés dîner.

Menu belgo-belge au programme puisque nous nous sommes rendus place Jourdan pour manger des frites ! Mitraillette pour moi, haute spécialité locale, que finir relève du défi - mais j'aime les défis et j'ai fait honneur à mon plat ! Des bars sont aménagés autour de la place afin que l'on puisse y consommer dignement nos victuailles. Nous étions bien à Bruxelles, de nombreux signes étaient là pour en témoigner : pas de "s" à Toilette, des gens fumant dans la salle, de l'ice tea gazeux par défaut, et à 2,3€ le verre, et des bières aux noms plus imprononçables les uns que les autres ! J'allais oublier : des frites grosses et grasses à toutes les tables...

jeudi 12 novembre 2009

Bruxelles ma belle

Visite-flash à ma ville natale, pour dire au-revoir au plat pays et à mon amie de plus longue date, Y, que j'ai connue à l'âge de deux ans et qui a eu la gentillesse de m'héberger pour ce week-end intra-semainal !

Il n'y a pas meilleur moment que l'automne pour visiter la capitale de l'Europe. L'arc-en-ciel des couleurs des feuilles mortes est alors sublimé par un ciel uniformément anthracite en toile de fond. Aux oreilles d'un non-initié tel tableau n'a rien de charmant et doit sembler au contraire morne et triste mais c'est là tout le paradoxe de Bruxelles ! Plus exactement c'est le paradoxe du souvenir que j'ai gardé de cette ville, qui serait dénaturé par un soleil accablant ou un ciel immaculé. Car aussi loin que je m'en souvienne je n'ai jamais passé d'été à Bruxelles, et tous mes souvenirs gravitent autour d'une ville grise froide et nuageuse.


Aujourd'hui j'ai du temps libre. Je n'ose pas aller à Uccle seule de peur d'être submergée par l'émotion. Je préfère rester dans le quartier européen, qui lui ne ressemblait pas à l'époque à ce qu'il est aujourd'hui. Du balcon je vois la Commission Européenne, édifice impressionnant tout de verre et d'acier, au centre d'un quartier fantôme qui ne vit que par et pour les fonctionnaires de l'Europe, construit non loin de la rue la plus solennelle que je connaisse : la rue de la Loi ! Elle relie le parc du Cinquentenaire au Sénat tout en étant bordée par la Commission Européenne, le Conseil de l'Union européenne et le Premier Ministère belge (la Chancellerie). Pragmatique pour une seule rue, et non moins humble puisqu'à ce titre elle aurait largement la stature de s'appeler avenue ! Et la Loi pour la Belgique, c'est un peu comme l'Egalité ou la Fraternité en France, c'est un pilier de l'Etat... Bref je trouve que c'est le nom le plus classe que l'on puisse donner à une rue et qu'il faut clairement pouvoir le mériter !

Ce soir nous allons voir une expo : "Controverses", qui rassemble des photographies qui ont suscité une controverse et/ou un procès contre le photographe. J'ai hâte de voir ça !

mardi 10 novembre 2009

Comme un air de déjà vu

En train d'écouter de la musique de façon aléatoire en même temps que de lire, meilleur moment pour découvrir et apprécier de nouveaux morceaux. Et ne voila-t-il pas que je prends Herman Düne en flagrant délit de reprise d'air de Regina Spektor !

L'original :



Et la copie :




Bon ce n'est peut-être pas flagrant, mais pour avoir écouté Fidelity des centaines de fois, je trouve que la mélodie de Love is waterproof ressemble fort au début de Regina (OO:08 à 00:45 jusque la fin des "I hear in my mind..")...

Toujours dans mon élan, je sais que je connais le sample principal de ce tube de Calvin Harris Ft Dizee , mais je sèche ! Serait-ce un générique repris par le Grand Journal ? De même, je sèche sur le couplet "come and dance with me", pour lequel j'ai aussi une sensation de déjà entendu, mais je n'arrive plus à me souvenir d'où ça sort !!!! Des pistes ?

dimanche 8 novembre 2009

5 fruits et légumes par jour

Grande friande de fruits, je me suis demandé par curiosité quel était l'apanage colombien. Google étant mon ami, j'ai trouvé des photos !

Fruits de Colombie by Dany et Maryse.

Dans le désordre, je vous présente curuba, lulo, guayaba pera, guayaba feijoa, maracuya, banane, granadilla, tomate de Arbol, mangue, pitahaya...

Dans le lot je reconnais une tomate et une banane. Une mangue aussi, et un fruit de la passion ? En fait tous les fruits que je ne reconnais pas ressemblent à des fruits de la passion : tous pleins de grains recouverts de pulpe dans une enveloppe rigide. Interesting.

Dans la foulée, gourmande que je suis, je me suis aussi intéressé à la gastronomie locale. Il apparaît qu'un repas classique se compose d'une sopa - comprendre soupe, suivie du plat principal, bandeja puis de la sobremesa, dessert ou boisson. Mais laissons parler des experts. Je cite "La Colombie (Projet des Profils culturels, Centre Anti-Racism, Multiculturalism and Native Issues (AMNI), Faculté de travail social, Université de Toronto, avec l'aide de Citoyenneté et Immigration Canada"

Ville de Bogota by Dany et Maryse.


"Le plat principal est composé de poisson ou de viande, que l'on sert avec du riz, des pâtes, des haricots rouges ou des lentilles et peut-être des légumes, des bananes plantain frites ou une petite salade.

Les soupes, en Colombie, sont exquises. À Bogotá, la soupe traditionnelle, l'
ajiaco, contient poulet, pommes de terre, câpres, crème et avocat. Sur la côte caraïbe, on aime les soupes de poisson et de fruits de mer. Le sancocho peut être une soupe aux légumes, mais aussi un ragoût de viande ou de poisson. Chaque région a sa propre façon de préparer ce plat populaire.

Les Colombiens se servent de feuilles de bananier dans beaucoup de recettes. Le quesillo est du fromage enveloppé dans une feuille de bananier; les tamales sont des tartes à la viande, aux pommes de terre, aux pois, aux œufs et aux olives enveloppées dans des feuilles de bananier. Le maïs est l'élément de base des tortillas, galettes que l'on mange fourrées d'un mélange quelconque, ou que l'on fait frire avec un œuf à l'intérieur pour en faire des arepas de huevo (crêpes aux œufs). La mazamorra (bouillie de maïs au lait) est une spécialité de la région d'Antioquia.

On se sert beaucoup du riz pour faire des desserts en Colombie. L'arroz con coco, riz sucré cuit dans le lait de coco, est un des desserts favoris. Les roscones, pâtisseries à la gelée de goyave, et les obleas, gaufres couvertes d'une pâte sucrée, figurent aussi parmi les desserts préférés.
"

Popayan by Dany et Maryse.

J'en ai l'eau à la bouche !

vendredi 6 novembre 2009

message à caractère informatif

[skyblog]


CoUcOu les potoooos !!!
j kiff grav la life ! lachéééé vo coms
tou pl1 de poUtoUs kiss luvvv
<3 <3 <3
[/skyblog]

jeudi 5 novembre 2009

Le départ

Ça y est j'ai mon billet ! Le premier aller simple de ma vie, ça fait bizarre :-)

J'ai envoyé mes lettres de résiliation, trouvé une solution pour mes cartons résiduels, fait le tri des affaires à emporter en Afrique, en Amérique ou à conserver en Europe. Ma propriétaire sait que je pars, le fisc aussi. Et j'ai mon billet ! Plus qu'à boucler les valises...

mercredi 4 novembre 2009

I shall never surrender

C'est au Petit Palais que je me suis rendu par ce bel après-midi frais et ensoleillé. Situé en face du Grand Palais, son grand frère, il abrite le Musée des Beaux Arts de la Ville de Paris ; tout comme le Musée Carnavalet, il est rattaché à la mairie de Paris et sa collection permanente est par conséquent ouverte à tous gratuitement !

J'y étais déjà allée depuis sa rénovation de 2005 et je ne cache pas que ce bâtiment continue de m'éblouir ! Personnellement plus attirée par la peinture je dois avouer que même les collections de sculptures, bibelots, et vases sont impressionnantes. Niveau tableaux se côtoient des Sysley, des Pissaro, des Monnet et je n'évoque ici que les peintres du XIXe!


Mais au-delà de l'exposition, le bâtiment est à couper le souffle. Il est haut, grand, vaste, imposant, lumineux ! Et l'on a même accès au jardin central.. Un musée avec jardin c'est quand même peu commun ! Là, alors que je respirais l'air frais et ensoleillé de ce bel après-midi de novembre, je me suis crue de retour en prépa, car oui l'air parisien de novembre n'a pas changé d'odeur et sa sensation revigorante sur mon visage reste la même, ce qui a quelque chose de rassurant dans la mesure où cela me garantit que certaines choses à Paris ne changeront pas en mon absence !

Au sous-sol du musée se cache une rétrospective de l'histoire du Petit Palais que je n'avais pas vue la dernière fois. Je savais que les deux palais avaient été construits pour l'Exposition universelle de 1900, mais j'ignorais que le projet initial était de créer une perspective en reliant l'esplanade des Invalides au Champs Elysées par le Pont Alexandre III et c'est vrai que depuis le Palais des Invalides, l'imposant pont crée un boulevard qui mène à l'avenue W Churchill, conduisant elle-même aux Champs. Et de loin on en oublierait presque qu'il s'agit d'un pont traversant la Seine pour croire à une avenue, s'il n'était paré d'or et de bronze !




La dernière salle de la rétrospective m'a particulièrement émue : au lieu d'un conventionnel Livre d'Or ici c'est sur un mur de post-it qu'il est proposé aux visiteurs de laisser leur trace ! Bon malheureusement le seul appareil photo que j'avais est celui de mon téléphone, et la photo ne tient pas compte du mur en entier. Les post-it sont roses, jaunes, oranges et chacun est personnalisé. Ça me donne presque envie d'y retourner pour pouvoir immortaliser cette oeuvre vivante qui avait l'air récente et temporaire.



En sortant du musée j'ai redécouvert comme chaque fois que je passe par ici la statue de Churchill et sa citation "We shall never surrender" puis je suis rentrée tranquillement en longeant la Seine.

Entre deux eaux

Aujourd'hui réflexion sur fond musical d'Elliott Smith...



C'est merveilleux de partir à l'aventure, loin et longtemps et je mesure l'envergure de cette opportunité qui m'est donnée, mais aujourd'hui j'ai l'impression de voir davantage les mauvais côtés dus à l'éloignement et la longue durée de l'exil que les bons, ce qui n'est pas sans me faire culpabiliser de surcroît : comment me sentir mal alors que j'ai décroché le job de mes rêves ?

Une amie proche a identifié la raison de mes réflexions intenses et souvent empêcheuses de tourner en rond. Je suis en pleine période de transition : l'aventure française s'est achevée dans ma tête alors que la colombienne n'a pas encore commencé. Je vis dans l'attente de mon départ, mes activités gravitent autour de cette fin programmée entre déménagement et adieux sans que je puisse occuper mon esprit en aucun préparatifs d'emménagement puisque slb se charge de tout : visa, logement, transport sur place.

Par conséquent je me morfonds de l'après et fuis le maintenant. Certes je pourrais en profiter pour visiter les mille et unes merveilles de la capitale qu'il me reste encore à découvrir, mais chaque jour je reporte ces escapades au lendemain dans l'espoir de figer un peu le temps, car je me figure, me persuade et me complais dans l'idée que le temps s'écoule au rythme de mon activité...

Il faut aussi dire que les gens autour de moi travaillent ou cherchent un emploi, bref ont l'esprit occupé ou préoccupé par d'autres activités que le tourisme. Et le climat diluvien ne m'est d'aucun secours en ce moment... Mais aujourd'hui, accalmie en perspective, je sors, promis !

dimanche 1 novembre 2009

Halloween party

Mais non je n'ai pas fêté Halloween hier, loin de moi une telle idée ! Mais pour la première fois depuis six ans j'étais en ville, dehors ce soir-là, et j'ai pu voir des gens déguisés un peu partout à Paris !

Je n'avais jamais pris conscience de l'ampleur qu'avait prise cette fête en France, vrai phénomène se société à présent. Hier avenue Choisy, j'ai vu des enfants déguisés en sorcières quémander des bonbons ; rue des Canettes j'ai vu un ange et un démon, trois mort-vivants et un zombie. Rue du Dragon se tenaient Blanche-Neige et Dracula. Il n'y a que boulevard Barbès où la fête semblait passer inaperçu !

Mais hier Rue du Dragon j'ai aussi retrouvé par hasard des personnes que je n'avais pas vues depuis des années ! Deux copines du lycée et un copain de prépa, tous trois Tunisiens, là pour fêter l'anniversaire d'un ami à eux qui se trouve être une connaissance commune. Ça fait toujours plaisir de revoir des têtes familières ! Surtout quand on croyait l'une d'elles à Los Angeles ! C'est aussi ça Paris et sa magie des rencontres fortuites.

Aujourd'hui journée pluvieuse et temps gris, malheureusement c'est surtout ça Paris.