"Me tenant comme je suis, un pied dans un pays et l'autre en un autre, je trouve ma condition très heureuse, en ce qu'elle est libre." - R. Descartes

dimanche 17 juillet 2011

Trois petits tours et puis s'en vont

Je déteste les au revoirs, mais vous devez déjà avoir lu ça quelque part. Idem, je vais pas vous soûler à coups de souvenirs mièvres, nostalgie précoce, émotions mal placées !

Les souvenirs sont notre richesse future, les amis que l'on laisse derrière soi sont notre trait d'union culturel pour toujours, et toutes ces choses que l'on aurait aimé faire sont autant de raisons de revenir à l'avenir.



Alors je m'en vais, oui, mais je m'en vais heureuse de tout ce que j'ai eu la chance de faire, ces rencontres merveilleuses, ces voyages incroyables, ce métier improbable, et impatiente de découvrir l'Europe sous un nouvel angle, forte de mon expérience et prête à la conquérir à nouveau !

Bisous les moches, j'ai trois avions à prendre et après on en reparle...

lundi 11 juillet 2011

Prendre le temps

Depuis un an et demi je cours. Au boulot, je cours, en vacances surtout, je cours, pour ne pas perdre une minute, pour voir tout le monde, faire tout ce qu'il faut faire, et puis là, ben j'ai pas envie de courir.

Ma valise est ouverte, à moitié faite. Mon billet n'est pas encore pris. Et de plan, je n'en ai aucun pour les dix prochains jours, et je ne suis pas sûre de vouloir en faire. Est-ce trop demander, dix jours de juste RIEN ? Dix jours où la seule lutte soit celle pour définir où commander à manger, où aucune alarme autre que le bruit des travaux dehors ne vienne troubler mon réveil, ou que le vendeur d'avocats qui crie de sa voix nasillarde "aguacaaaate".

Prendre le temps de vivre en Colombie encore un petit peu. Maintenant que la fin est si proche je me sens prise de nostalgie, de ce sentiment que tout est passé trop vite, qu'il faudra revenir, quand bien même ces dix-huit mois seraient en fait du domaine du souvenir. Il y a encore tant de choses à voir, tant de choses à vous raconter sur la culture colombienne, sur ce pays, ses gens, sa nourriture, mais n'ayez crainte, je suis loin d'avoir dit mon dernier mot !

vendredi 8 juillet 2011

Épilogue

Et voilà après New York il a fallu rentrer à Barranca. Pour éviter le choc thermique et culturel, j'avais prévu une courte escale à Panama, histoire de voir ce fameux canal. Au lieu de cela il a plu des cordes et j'ai dormi, ça a fait du bien aussi !

Puis, après quelques péripéties avionesques d'une fréquence telle qu'il n'est même plus pertinent de les développer, je suis arrivée à Barranca et ai repris le boulot... pour six jours !
Les six derniers jours de boulot sur le terrain et en Colombie, jusqu'au 22 août, date de ma rentrée des classes.

Et six jours plus tard...


Je suis en vacances depuis aujourd'hui. Ça faisait un paquet d'années que je n'avais pas eu de vacances d'été, et je ne suis pas sûre que ça se reproduise de sitôt...

Dans tout ça j'en viens même à oublier de développer les derniers jours de boulot à la base. Ils étaient tranquilou, et mon intuition que mon dernier job-terrain était celui de fin mai (ah tiens il faudra que je vous raconte ce fameux job !) s'est confirmée. Adieu chiens, moustiques, chèvres et autres singes, adieu rigs, adieu pick ups, adieu packers.

Pour le moment je suis en vacances, et heureuse de l'être. Mais je sais qu'une fois de retour au rythme d'un boulot en intérieur, à l'abri de la pluie et en Europe, la bougeotte me reprendra et je me surprendrai à rêver d'une folle escapade, le temps d'une nuit (blanche), sur un rig colombien au bord du Rio... le genre de rêves pas commun !

J'espère que les aventures qui pourront m'arriver en Europe sauront nous (vous et moi) captiver autant que celles du Nouveau Monde. Ce fut un plaisir de partager mon expérience du terrain avec vous, même si vous sûtes rester silencieux pour la plupart. Si l'envie vous prend de sortir du mutisme, laissez-la vous envahir ! Et comme toujours si vous avez des questions (vous n'en eûtes pas souvent), je me ferai un plaisir d'y répondre.

C'est un chapitre de ma vie qui s'apprête à se fermer (il sera définitivement clos à mon retour en Europe). Ça me rappelle à quel point le temps passe vite, et à quel point tout est éphémère...

Bonnes vacances les choubidous, et à bientôt pour de nouvelles aventures !

vendredi 1 juillet 2011

the big apple

Le tournant de mon voyage - supposé se dérouler en Colombie - a eu lieu lorsqu'une de mes très bonnes amies vivant à New York m'a appris qu'elle ne pourrait pas m'accueillir chez elle au mois de juillet mais qu'elle serait ravie de m'héberger la dernière semaine de juin. Elle m'a informé de cela un peu après mi-juin, alors que j'étais sur la côte. Qu'à cela ne tienne, j'avais mon passeport et n'avais pris aucun billet d'avion pouvant contraindre ce changement inopiné de plan. Après Cartagena c'est donc tout naturellement que je me suis envolée en direction de New York !
Alors il faut tout de suite vous dire que je ne partais pas des étoiles plein les yeux. J'étais contente d'y aller, mais je m'attendais à une énorme métropole bruyante, suffocante voire asphyxiante. Au lieu de cela, j'ai découvert un énorme village, où il fait plutôt bon vivre et où les gens sont souriants et toujours disposés à aider les touristes. Bien sûr il y a plein de gratte-ciels partout, mais à aucun moment je ne me suis sentie oppressée, car il sont finalement disposés de façon étrangement aérée et ne sont pas présents dans tous les quartiers. Malgré les larges rues aérées (qui contribuent au passage à espacer les paysages), il est agréable de marcher en ville, contrairement à Dubaï par exemple où les distances sont toujours trop importantes et le soleil souvent trop accablant.

Bref si vous ajoutez à cela qu'on trouve à peu près tout ce que l'on peut être amené à chercher sur place (restos de partout et même d'ailleurs, shopping international, vie culturelle fournie), New York est une ville plutôt sympa où il doit faire bon vivre. Peut-être moins l'hiver cela dit...