"Me tenant comme je suis, un pied dans un pays et l'autre en un autre, je trouve ma condition très heureuse, en ce qu'elle est libre." - R. Descartes

vendredi 15 octobre 2010

Pensées d'un vendredi d'automne


Les feuilles mortes qui s'amassent au sol, cuivre et or, salies par la pluie, puis s'envolent au gré des bourrasques du vent.

Le vent qui caresse le visage, bouffée de fraicheur revigorante ou gifle glaçante prémisse de l'hiver qui s'insinue.

S'insinuer, comme la nuit, qui point un peu plus tôt chaque jour, s'installe confortablement, sans se faire prier, et languit en silence.

Silence de ces longues nuits, froides. Sous la couette il fait bon, et le matin il fait dur de se lever avant le jour.

L'automne c'est l'été qui s'achève, emportant avec lui son soleil, ses vacances, ses rêves et ses promesses, cédant la place aux saisons tristes, mornes et monotones.

Pourtant j'aimais l'automne partie de moi ce froid mon enfance ce gris mon Eden. Et puis c'était le prétexte parfait pour ne pas sortir du lit, pour dormir, manger, déprimer, en somme être en harmonie avec la nature. Point de ça pour moi cette année, je devrai trouver d'autres prétextes à ma paresse saisonnière ou enseigner à mon horloge interne le concept uni-saison.


Ici l'été a pris le pas, il fait toujours aussi beau et chaud et humide et jour et lumineux et pluvieux. L'année est un continuel été, les mois se suivent et se ressemblent.


Alors je pense à l'automne, à défaut de le vivre.

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