"Me tenant comme je suis, un pied dans un pays et l'autre en un autre, je trouve ma condition très heureuse, en ce qu'elle est libre." - R. Descartes

samedi 4 décembre 2010

Chapitre I - Cuba, Terre du passé

Jeudi matin nous arrivions à l'aéroport international de La Havane. S me confie dès les premières minutes que c'est le plus moche aéroport (international) qu'il lui ait été donné de voir. On arrive dans le taxi après avoir déjà parlé à six personnes dont la dame de l'immigration, qui nous demande où nous avons appris à parler l'espagnol ; madame pipi, qui voulait échanger 4000 pesos colombiens contre la devise locale et ne voulait pas croire qu'ils ne valaient que 2$ ; un type qui attendait ses bagages ; des gens devant le guichet automatique qui nous expliquent les deux monnaies locales, le cours du pesos convertible et les taux de change divers.


L'arrivée à l'hôtel est pour le moins décevante. Il fait gris et nuageux à l'extérieur, et sombre à intérieur de l'hôtel. La décoration relève davantage du film d'auteur des années soixante, et l'on apprend bien vite que notre chambre ne sera prête qu'une heure plus tard, qu'il n'y a pas de connexion à Internet gratuite et que le wifi n'est disponible que du lobby. La carte de S ne lui permet pas de retirer de l'argent sur place et tout le monde fume un peu partout dans l'hôtel.

Après avoir déposé nos affaires nous sortons faire un tour, dans une ville défraîchie, dont la croisette morne et vide semble sortie d'un film d'horreur. Nous entrons dans une supérette sise face à l'hôtel, et ne trouvons qu'une dizaine de produits disponibles, des produits de base : cigarettes, rhum, eau, pâtes. À côté, se trouve un "centre commercial". Dedans ça sent les eaux usagées, il n'y a pas d'éclairage et les magasins semblent nus.

Dehors des voitures des années cinquante, des gens plantés dans leurs maisons, qui regardent les passants, passants qui eux aussi regardent les passants.


Cuba, île oubliée, terre désolée, où tout le monde semble échoué.


[rassurez-vous, it can only get better!]

2 commentaires:

  1. Ne regardez pas le décor regardez les gens ils sont beaux et chaleureux. Je me demande bien pourquoi vous y êtes allé ?

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  2. J'espère que les deux textes suivants ont répondu à vos questions.

    Qu'y a-t-il de mal à regarder le décor ?

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