Les charmes de la phase de découverte ont cédé leur place à la routine, et à mesure que je m'adapte à l'environnement local, paradoxalement, les petites habitudes de ma vie, mise entre parenthèse depuis mon départ, me manquent de plus en plus : aller voir un vieux film au ciné d'en-bas, manger des sushis au jardin du Luxembourg, passer l'après-midi à lire au soleil de la véranda, à Tunis, et bien sûr les miens, ma famille et mes amis, disséminés un peu partout sur Terre, partout sauf ici...
Je suis comme une bouteille vide que l'on plonge dans l'océan, au bout d'un certain temps elle se remplit d'eau, et tout volume supplémentaire ne s'ajoutera qu'au péril de ce qui est déjà dans la bouteille. Je suis saturée en culture locale, et pour apprendre une nouvelle expression je devrai me défaire d'une autre. Je me surprends à me focaliser sur les différences de mentalité qui me déplaisent et à ne voir plus que ces détails.
En ce moment, j'aspire au départ. Où ? À vrai dire n'importe où, de préférence vers une autre culture, car il y a encore tant à découvrir. Attention soyons clairs, la Colombie est un pays qui me plaît beaucoup, de même que la France me plaisait, et je ne pense pas qu'il y ait de contradiction dans ce que je dis. Je pense juste avoir appris ce que j'avais à apprendre ici, et préfèrerais profiter du temps qu'il me reste sur le terrain pour en profiter et apprendre davantage. La routine me fait toujours autant horreur, et est synonyme de déperdition pour moi. Au travail aussi elle s'installe, je la sens, de par des jobs toujours identiques. Il me faut de l'action et j'entends bien me faire entendre !
Alors alors ? Des retours de Maryhelis ?
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