"Me tenant comme je suis, un pied dans un pays et l'autre en un autre, je trouve ma condition très heureuse, en ce qu'elle est libre." - R. Descartes

mercredi 4 novembre 2009

Entre deux eaux

Aujourd'hui réflexion sur fond musical d'Elliott Smith...



C'est merveilleux de partir à l'aventure, loin et longtemps et je mesure l'envergure de cette opportunité qui m'est donnée, mais aujourd'hui j'ai l'impression de voir davantage les mauvais côtés dus à l'éloignement et la longue durée de l'exil que les bons, ce qui n'est pas sans me faire culpabiliser de surcroît : comment me sentir mal alors que j'ai décroché le job de mes rêves ?

Une amie proche a identifié la raison de mes réflexions intenses et souvent empêcheuses de tourner en rond. Je suis en pleine période de transition : l'aventure française s'est achevée dans ma tête alors que la colombienne n'a pas encore commencé. Je vis dans l'attente de mon départ, mes activités gravitent autour de cette fin programmée entre déménagement et adieux sans que je puisse occuper mon esprit en aucun préparatifs d'emménagement puisque slb se charge de tout : visa, logement, transport sur place.

Par conséquent je me morfonds de l'après et fuis le maintenant. Certes je pourrais en profiter pour visiter les mille et unes merveilles de la capitale qu'il me reste encore à découvrir, mais chaque jour je reporte ces escapades au lendemain dans l'espoir de figer un peu le temps, car je me figure, me persuade et me complais dans l'idée que le temps s'écoule au rythme de mon activité...

Il faut aussi dire que les gens autour de moi travaillent ou cherchent un emploi, bref ont l'esprit occupé ou préoccupé par d'autres activités que le tourisme. Et le climat diluvien ne m'est d'aucun secours en ce moment... Mais aujourd'hui, accalmie en perspective, je sors, promis !

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