"Me tenant comme je suis, un pied dans un pays et l'autre en un autre, je trouve ma condition très heureuse, en ce qu'elle est libre." - R. Descartes

jeudi 28 janvier 2010

Movie break

Coucou les boudins - je voulais trouver un surnom affectueux et mignon à la fois, j'espère que vous êtes flattés et surtout que vous vous reconnaîtrez dans ce doux sobriquet !

J'ai déjà dû mentionner que cette fois-ci mon séjour à Tunis était plus actif. Pour preuve, je me suis mise à regarder des films incontournables, ceux dont on connaît le titre, vaguement l'époque, mais qu'on n'a jamais vu parce que les films en noir et blanc c'est forcément nul !

Mais c'est marrant de voir qu'ils sont parfois presque aussi actuels dans leurs dialogues que les films contemporains. Ou alors peut-être aussi que depuis, on n'a fait que les copier...

Mais revenons-en aux films crasseux, avec des petites taches sur la pellicule et un son qui crépite tout du long. J'ai eu une bonne et une mauvaise surprise.


Casablanca
Oui c'est la capitale du Maroc mais ça franchement tout le monde s'en fout (surtout que c'est même pas la capitale politique mais alors là j'en vois qui s'apprêtent à s'étouffer dans leur bave tellement ils ont décroché) (tiens je suis d'humeur poétique aujourd'hui et très inspirée). C'est aussi le titre d'un film datant de 1942 starring Humphrey B et Ingrid B (non l'autre).

Alors leurs noms, hein vous me direz, c'est comme le titre du film, on connaît, mais sans plus. Bon ça tombe bien moi aussi. En gros pour vous donner une référence, Humphrey c'est un peu le George Clooney de cette époque : Cheveux noirs (sauf quelques cheveux blancs pour George), bogosse gentil américain au prénom imprononçable (sauf George), acteur fétiche de films en noir et blanc (sauf que George en a pas fait beaucoup en N&B). Bref tout pareil quoi ! Et Ingrid c'est un peu la Diane Kruger de l'époque : une ptite bogossette pas américaine, blonde mais drôlement calée en langues étrangères.
L'histoire se passe pendant la seconde guerre mondiale, vous l'aurez deviné à Casa. Pour résumer grossièrement, c'est l'histoire d'un gentil américain, Rick, qui tient un bar à Casa (le Rick's pour ceux qui hésitaient encore). Un jour l'ancienne femme de sa vie, Ilsa la Norvégienne, qui l'a abandonné à Paris quelques années auparavant, se pointe dans ce bar avec son mari, un résistant tchèque. Grosso modo Louis, le méchant préfet de police français et Strasser le méchant commandant allemand veulent la peau du Tchèque. Le gentil Américain aussi, au début, puis comme il est gentil il aide la Norvégienne et le Tchèque à s'enfuir pour le Portugal et il devient copain comme cochon avec le Français après avoir tué l'Allemand.
Et l'on veut nous faire croire au grand chef-d'oeuvre de l'histoire du cinéma ? Bon si vous avez l'occasion et que le noir et blanc ne vous refile pas des boutons, regardez-le quand même, je suis très méchante dans cette critique, y a quand même quelques répliques sympa, à la "Louis, I think this is the beginning of a beautiful friendship" qui conclut le film, et puis des scènes marantes et d'autres émouvantes aussi. En fait ce qu'il est intéressant de noter c'est que les personnages sont très travaillés. J'ai caricaturé en décrivant Rick comme un gentil, en fait on en apprend beaucoup sur son passé, et son attitude n'a parfois rien d'héroïque pendant le film. Même les personnages secondaires sont brossés : les employés de Rick au bar, le préfet de police. Un bémol pour ce qui est des décors : j'ai trouvé dommage que tout soit filmé en studio et que ce soit si flagrant. Baptiser un film du nom d'une ville où aucune scène n'a été prise, c'est un peu gonflé je trouve ! Bref disons que je m'attendais à un feu d'artifice cinématographique, à une claque digne de celle que j'avais reçue en allant voir Breakfast at Tiffanny's (il faudra que je vous en parle !), mais que je n'ai eu droit qu'à un bon film !


Bringing Up Baby (1938)
Voilà un titre que vous n'avez peut-être jamais entendu. La version française, je l'apprends en écrivant ces lignes, est L'impossible Monsieur Bébé. Un titre à vous dissuader de voir le film.. Et vous auriez tort ! On m'en a parlé comme du précurseur des comédies romantiques telles que nous les connaissons. Je dirais même plus, c'est le précurseur de la notion de geek, de folle et des effets spéciaux (bon au moins des films avec animaux sauvages) ! On y retrouve Cary G (équivalent actuel = Jude Law je dirais) en paléontologue à la Ross de Friends, et Katharine Hepburn qui a bien plus de caractère qu'Ingrid. Pour vous faire une idée, Cate Blanchett (qui a incarné son personnage dans Aviator) serait son équivalente actuelle. Katharine donc, joue le rôle d'une gosse de riche, Susan, un peu à l'ouest et catastrophiquement maladroite. Ce film est un vrai vaudeville, ou une comédie de Molière si vous préférez. Entre quiproquos, scènes loufoques et malentendus ça ne s'arrête pas. L'action se passe en deux jours dont un est le jour de mariage du geek avec son assistante. Il va sans dire que ce mariage n'aura jamais lieu. Au lieu de cela, notre compère se retrouve embarqué par Susan, qu'il vient de rencontrer, qui lui porte malheur et qu'il déteste, à devoir cacher un léopard puis à chercher un os dans un jardin. Dernière chose : il y a bien un baby dans le film, mais des plus surprenants lui aussi...
Je ne vous en dis pas plus, pour comprendre il faut le voir ! Absolument ! Ah et puis la photographie est particulièrement réussie et j'ai eu le plaisir de m'apercevoir que j'avais moi-même sélectionné une image que j'ai retrouvé à plusieurs reprises sur internet ! Je ne peux pas ne pas la partager...

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