J'ai déjà dû mentionner que cette fois-ci mon séjour à Tunis était plus actif. Pour preuve, je me suis mise à regarder des films incontournables, ceux dont on connaît le titre, vaguement l'époque, mais qu'on n'a jamais vu parce que les films en noir et blanc c'est forcément nul !
Mais c'est marrant de voir qu'ils sont parfois presque aussi actuels dans leurs dialogues que les films contemporains. Ou alors peut-être aussi que depuis, on n'a fait que les copier...
Mais revenons-en aux films crasseux, avec des petites taches sur la pellicule et un son qui crépite tout du long. J'ai eu une bonne et une mauvaise surprise.
Casablanca
Oui c'est la capitale du Maroc mais ça franchement tout le monde s'en fout (surtout que c'est même pas la capitale politique mais alors là j'en vois qui s'apprêtent à s'étouffer dans leur bave tellement ils ont décroché) (tiens je suis d'humeur poétique aujourd'hui et très inspirée). C'est aussi le titre d'un film datant de 1942 starring Humphrey B et Ingrid B (non l'autre).

L'histoire se passe pendant la seconde guerre mondiale, vous l'aurez deviné à Casa. Pour résumer grossièrement, c'est l'histoire d'un gentil américain, Rick, qui tient un bar à Casa (le Rick's pour ceux qui hésitaient encore). Un jour l'ancienne femme de sa vie, Ilsa la Norvégienne, qui l'a abandonné à Paris quelques années auparavant, se pointe dans ce bar avec son mari, un résistant tchèque. Grosso modo Louis, le méchant préfet de police français et Strasser le méchant commandant allemand veulent la peau du Tchèque. Le gentil Américain aussi, au début, puis comme il est gentil il aide la Norvégienne et le Tchèque à s'enfuir pour le Portugal et il devient copain comme cochon avec le Français après avoir tué l'Allemand.
Et l'on veut nous faire croire au grand chef-d'oeuvre de l'histoire du cinéma ? Bon si vous avez l'occasion et que le noir et blanc ne vous refile pas des boutons, regardez-le quand même, je suis très méchante dans cette critique, y a quand même quelques répliques sympa, à la "Louis, I think this is the beginning of a beautiful friendship" qui conclut le film, et puis des scènes marantes et d'autres émouvantes aussi. En fait ce qu'il est intéressant de noter c'est que les personnages sont très travaillés. J'ai caricaturé en décrivant Rick comme un gentil, en fait on en apprend beaucoup sur son passé, et son attitude n'a parfois rien d'héroïque pendant le film. Même les personnages secondaires sont brossés : les employés de Rick au bar, le préfet de police. Un bémol pour ce qui est des décors : j'ai trouvé dommage que tout soit filmé en studio et que ce soit si flagrant. Baptiser un film du nom d'une ville où aucune scène n'a été prise, c'est un peu gonflé je trouve ! Bref disons que je m'attendais à un feu d'artifice cinématographique, à une claque digne de celle que j'avais reçue en allant voir Breakfast at Tiffanny's (il faudra que je vous en parle !), mais que je n'ai eu droit qu'à un bon film !
Bringing Up Baby (1938)
Je ne vous en dis pas plus, pour comprendre il faut le voir ! Absolument ! Ah et puis la photographie est particulièrement réussie et j'ai eu le plaisir de m'apercevoir que j'avais moi-même sélectionné une image que j'ai retrouvé à plusieurs reprises sur internet ! Je ne peux pas ne pas la partager...

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