"Me tenant comme je suis, un pied dans un pays et l'autre en un autre, je trouve ma condition très heureuse, en ce qu'elle est libre." - R. Descartes

samedi 6 février 2010

Cette musique qui nous habite


Il est des chansons qui fixent à jamais dans notre esprit des événements précis, des individus ou des périodes particulières.

En prépa j'ai traversé une période d'écoute musicale obsessionnelle. Je pouvais passer en boucle le même album des semaines durant. Je ne connaissais pas les titres des différentes chansons, pour moi tout l'album formait un ensemble, un long morceau musical d'une demi-heure, une parcelle de l'artiste à un moment donné. Ce n'est qu'en réécoutant mes albums de prépa que j'ai pu redécouvrir chaque titre pris dans sa singularité.

Je regardais un épisode de Six Feet Under, quand je suis retombée sur ce morceau (saison 3 ép 1) qui a rouvert la boîte de Pandore :

Colplay - A Rush Of Blood To The Head

Cet été un ami proche rencontré en prépa est mort d'hémorragie cérébrale, et j'ai passé des journées à écouter en boucle des albums de cette époque, sans pourtant qu'avant ils ne fassent pour moi référence à lui. J'avais juste besoin d'écouter de la musique dans les transports pour ne plus m'écouter penser, pour ne plus penser du tout. Je cherchais un réconfort familier, de la musique qui n'ait besoin d'aucune attention pour être analysée et assimilée. Un son su sans peine et rassurant, sans surprises.

Radiohead - No Surprises

Depuis pour moi certains albums ne me replongent plus dans une chambre de 6 mètres carrés, assise à un bureau en train de résoudre des équations de thermique. Ils me projettent dans un bus vers Clamart fixant les nuages tristes du mois d'août parisien et les passants mornes continuant leur vie comme si M n'était pas mort.

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