"Me tenant comme je suis, un pied dans un pays et l'autre en un autre, je trouve ma condition très heureuse, en ce qu'elle est libre." - R. Descartes

vendredi 12 février 2010

Stress, Suspense et Synchronisation

Hier et aujourd'hui j'étais dans une espèce d'état semi-conscient typique de ces périodes où l'on attend des résultats de concours ou d'examen de santé, entre stress, sursis et suffocation. Cet état où tant que l'on est devant son PC, on sait qu'à continuer comme ça on va éroder la touche F5 du clavier et se refaire l'empreinte de l'index droit au passage, tout en ruinant son capital nerfs en même temps.

Alors on décide d'agir plutôt que de subir et après avoir rédigé un n-ième mail, dont on sait à l'avance qu'il restera sans réponse, demandant désespérément où ça en est, on ferme sa page mail et l'on essaie de faire autre chose pour passer le temps, lire un livre ou regarder un truc bidon à la télé. Mais bien vite on décroche, pas moyen de se concentrer sur autre chose que cet email que l'on attend, qui va nous délivrer de l'inactivité où l'on est plongé depuis bientôt un semestre ou nous enfoncer pour un autre mois d'attente avant la prochaine formation.

Tout ça parce qu'une dame, quelque part à Bogota, attendait d'obtenir pour moi un papier des autorités colombiennes attestant que je suis bien ingénieur. Elle devait l'avoir hier ou aujourd'hui.

Pour ne pas me faire avoir (encore), je me suis bien gardé de prendre mon billet d'avion à l'avance. J'attendais pour cela que ce fameux papier arrive et que la RH de Paris me donne le feu vert. Manque de pot, le papier est arrivé, mais à 20h30 heure française, bien après le départ de la RH en week-end. Alors que faire ? braver tous les interdits et prendre mon billet sans savoir si j'en ai le feu vert (ni si je suis bien inscrite pour la formation de lundi 22) ?

Dans un coup de folie je me suis aventurée à envoyer un email inquisiteur à la big boss du programme, celle qui fait le jour et la nuit, la pluie et le beau temps dans la vie des tech and field. Elle est là, quelque part dans le monde (où, je l'ignore, tout ce que je sais c'est que c'est sur le même fuseau horaire que la Colombie, élément que j'ai pu recouper grâce aux horaires de réceptions d'emails) à agiter les bras, opiner du chef, donner pleins d'ordres à pleins de gens, après avoir décidé qui part où, quand et comment, en chef d'orchestre expérimentée de ce qui est encore pour moi une cacophonie sans nom. Mais voilà sans surprise, elle ne me répond pas. Quand a-t-on vu Dieu répondre à une de ses fourmis l'interpellant ?

Je suis donc à Tunis, un vendredi soir tard, à ne toujours pas savoir si dans une semaine je serai en train de stresser à l'idée de prendre un Air France Paris-Rio... Mais sans même aller jusque là, mon départ de ce dimanche vers Paris est à son tour compromis je le crois bien. Je ne pourrai avoir de feu vert que lundi matin, de Paris, voire lundi après-midi - remercions pour cela ce satané décalage horaire- s'il faut attendre un mot de la big boss.


Je déteste les week-ends, voilà c'est dit, il fallait que ça sorte !

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