"Me tenant comme je suis, un pied dans un pays et l'autre en un autre, je trouve ma condition très heureuse, en ce qu'elle est libre." - R. Descartes

mercredi 24 mars 2010

Voyage éclair

Ce matin la journée commençait bien, tout le monde ou presque étant sur plateforme, je n´avais presque pas de boulot, en tous cas aucune tâche ingrate de manutention. J´avais même eu le temps d´étudier et de traîner sur Facebook, c´est dire !
Jusqu'à ce que l´on m´annonce que T, l´autre fille de l'équipe (personne adorable au passage, avec qui je m´entends super bien), partie lundi sur plateforme, à 8h de Bogota, avait appelé alarmée parce qu'elle avait oublié d´emporter un outil avec elle.
Ni une ni deux Shiponga décide de m´envoyer à la rescousse ! En fait j'ai pour mission, que je l'accepte ou non, d´accompagner le-dit outil à bon port jusque Yupal où une voiture l'attend. En gros je joue les facteurs.
Pas le temps de réfléchir, je retire mon coverall (ma seconde peau), fourre mes affaires et mon PC dans mon sac à dos en prévision de l'attente a l'aéroport, alors qu'une voiture m'attend déjà. Un cinglant ¨pas la peine de pc c´est plus safe de le laisser ici¨ m´a dépecée de tous mes rêves de liberté virtuelle. C'est le sac léger et le cœur lourd que je m´en suis allée.
Me voilà embarquée pour un Aller/Retour pour Yopal, petite ville chaude et verte située un peu au Sud de Bogota, à moins d'une heure d'avion.
Dans le bui-bui minuscule qui nous sert d´aéronef (30 places assises j'ai compté), j'ai la surprise de retrouver un visage familier (le gag) : il s'agit d'un collègue d'un autre segment rencontre le weekend précédent en formation QHSE. Il part pour un puits, lui.
A Yopal je livre mon trésor à qui de droit, et délestée de ce précieux de 15 kilos, une clé toute rouillée, je peux m´adonner à mon activité du reste de la journée : attendre mon vol retour à l'aéroport, et sans PC. A l'aéroport car paraît-il niveau secu ça laisse à désirer par ici ; sans PC pour les raisons que l'on sait.
Heureusement le collègue sus-mentionné retrouve ici son équipe et ils prennent une heure pour déjeuner. Il est Turc et ses compères sont un Anglais, un Vénézuelien et deux Colombiens.
Heureusement aussi que l'office du tourisme local a mis à disposition sur place un PC à connexion certes très limitée, mais CONNECTE !

Voilà comme je n´ai rien d´autre à raconter et que j´ai du temps à partager (et que ça se fait rare), je vais en profiter pour vous faire part d´une autre tendance locale que j´ai pu observer très vite et que chaque jour qui passe ne fait que confirmer.

En Europe (et en Tunisie), l´appareil dentaire est un passage oblige de tout adolescent boutonneux qui se respecte, un rite sacre, un peu comme les Masai qui a la puberte doivent tuer un lion et boire son sang. Les plus chanceux d´entre nous (et j´en fais partie) ont eu droit a une reduction de peine, le ¨modele de nuit¨, qui ne se porte qu´apres le coucher du soleil, comme les vampires, epargnant a son heureux proprietaire l´embarras quotidien des aphtes et la honte repetee du sourire epinard a la cantine a un age ou l´on ne pardonne pas facilement ce genre de faux-pas Fashion.
Mais que vient faire cette parenthese historique, ce petit flash-back des souffrances passees, K tu perds la tete c´est la chaleur de Yopal ? Non non, retournons a ma realite Sud-Americaine. Ici l´appareil dentaire existe aussi, premiere nouvelle. Mais ici il n´est pas reserve aux jeunes martyrises par des parents obsedes par l´esthetique dentaire de leurs rejetons (merci papa maman, je ne vous le dirai jamais assez, MERCI pour avoir remedie a mon cas dentaire avant qu´il ne devienne chaos d´interet general). Ici il est commun de rencontre des jeunes de 20/30 ans portant des bagues. C´est le standard local. Quand j´ai demande pourquoi on m´a repondu que les gens etaient tres coquets. Voila, seconde nouvelle !

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