"Me tenant comme je suis, un pied dans un pays et l'autre en un autre, je trouve ma condition très heureuse, en ce qu'elle est libre." - R. Descartes

jeudi 27 mai 2010

Après le beau temps...

Ici y a deux saison ici : l'été humide et l'été humide et pluvieux. Je vous ai déjà expliqué pour le premier, aujourd'hui parlons seaux d'eau. Ici quand il pleut, ça rigole pas. Il faut dire qu'avec l'usine à gaz de la taille d'une ville qui travaille jour et nuit, on hérite d'un free-clouds à la cadence des immenses cheminées du machin. Parfois de loin je vois la fumée se fondre littéralement dans la masse nuageuse, imaginez ça, j'assiste à la fabrication des nuages. Bon avec le Moulon on avait la même, sauf que les nuages étaient si bas que le CEA, c'est plutôt du brouillard qu'il fabriquait.

Donc la pluie. On est en plein dans la saison, et il pleut un jour sur deux, mais genre menu XL avec double portion tonnerres, maxi gouttes et supplément foudre. Quand il fait nuit, par la fenêtre ça fait le même effet que quand la télé est allumée chez les voisins et que toute la pièce change de couleur au gré des pubs. Ça c'est le début, quand l'orage est encore loin. Une fois qu'il est là, il est genre au-dessus de l'immeuble. Dans la pièce c'est plus l'effet télé des voisins mais plutôt l'effet paparazzi avec une star dans ton salon, les flashs ne s'arrêtent plus et pourraient t'aveugler si les rideaux n'étaient pas tirés, et on n'a même pas le temps de compter l'intervalle de temps entre l'éclair et le tonnerre tellement des éclairs et des tonnerres y en a en permanence. Et vu le bruit que ça fait, on a aucun doute d'être juste en-dessous.

Vous connaissez ce groupe facebook qui prône le délice d'être sous sa couette en écoutant la pluie dehors. Ici oubliez cette sensation de sécurité. Certes on préfère être sous la couette (enfin sur la couette parce que la température ne dégringole pas pour autant) plutôt que sous la foudre, mais même dans son lit on n'est pas bien sûr d'être épargné. Les chiens pleurent, hurlent, supplient, les voitures elles-mêmes sentent bien le danger et lancent des plaintes gémissantes sous la forme de concerto pour alarmes d'auto. Mais l'orage il s'en fout, il fait la loi.

Et puis quand il a ri un bon coup, qu'il s'est senti tout puissant, il s'en va fanfaronner ailleurs, l'air de rien, et hop en deux temps trois mouvement tout est sec, avec pour seul témoignage du torrent, que dis-je du déluge, deux trois cratères de foudre par-ci par-là, mais rien de plus.

Ou alors parfois il crachote encore quand il est l'heure d'aller au boulot. Les rues sont inondées, et on peut voir des aberrations qui ont le bon goût d'illuminer votre journée...

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