"Me tenant comme je suis, un pied dans un pays et l'autre en un autre, je trouve ma condition très heureuse, en ce qu'elle est libre." - R. Descartes

dimanche 23 mai 2010

Juste pour info

Ça fait plusieurs jours que je n'ai pas donné de nouvelles.

Je ne manque pas de choses à dire pourtant, j'ai pleins d'idées de ce que je pourrais vous raconter, vous faire partager. C'est juste que pour pouvoir se poser et écrire il faut avoir le temps de se poser, et avoir le temps de se retrouver. Souvent pour cela j'écoute de la musique que j'aime, que je découvre la plupart du temps grâce à un blog génial, et je grignote quelque chose de bon et familier, comme des chips (y a pas de pringles ici à Barranca, et ça me manque !) ou des Frosties, quand ils ne sont pas saveur formique ; bref je recrée une ambiance fixée de longue date dans mon inconscient, mon cocon. Et là, seule avec moi-même, je lève l'ancre, largue les amarres et me laisse emporter où mes idées veulent bien me mener, au-delà de l'Atlantique et même de la Méditerranée. Mon âme s'échappe de brefs instants et plus rien d'autre ne compte, et où que je sois, je me surprends chez moi, à entendre au loin le son de la chaîne de radio tunisienne de ma môman, occupée dans la cuisine, et la démarche reconnaissable parmi mille, de mon pôpa dans le couloir.

Il faut dire que j'ai de l'expérience dans le domaine. Plus jeune j'étais grondée parce que j'emportais un livre chaque fois que j'allais rendre visite à certains proches et que ça ne se fait pas de lire alors que les adultes font la conversation, même si c'est le genre de conversations qui vous polluent le cerveau et rendrait la plus innocente des âme complètement parano et/ou hypocondriaque. J'ai donc dû bien malgré moi abandonner ces lectures-sortie-de-secours et apprendre à boucher mes oreilles mes oreilles de l'intérieur et éteindre mon moi-physique pour me concentrer sur mon moi-psychique, et c'est comme ça que j'ai appris à vivre dans ma tête. Personnellement je trouve qu'il y fait super bon vivre. C'est cosy, mais pas design, je ne suis pas une personne design moi, je préfère le confort authentique de me sentir bien chez moi à l'apparat parfois de mauvais goût souvent incommode et toujours éphémère du design. Et ici j'ai appris à exceller dans l'art de vivre dans ma tête. Il faut dire que je suis grandement épaulée dans cette tâche en cela que ma partition interne LV3 espagnol se met en veille automatiquement au bout d'un certain nombre d'heures d'usage, ou lors de surchauffes causées par des conversations trop compliquées. Tu m'étonnes qu'après on me prenne pour une demeurée mi-teubé et mi-cruche...

Bref, ces jours-ci j'étais à l'atelier à m'imprimer une marque de lunettes des plus disgracieuses sur cet appendice que certains appellent nez - c'est ça aussi de travailler à l'air libre à 7 degrés de l'équateur. Du coup le soir j'ai juste envie de me vider l'esprit et de dormir. Pas la meilleure option pour aider le flot d'idées prisonnier de ma cervelle de se libérer, je le conçois. J'écris des bribes par-ci par-là, mais je ne suis pas convaincue, alors j'attends de mûrir mes idées pour vous en faire part, et pour cela j'attends de me retrouver seule avec moi-même car au-delà de la famille, des amis, des pays, et au risque de paraître terriblement égocentrique, je me manque un peu parfois ;)


Allez les gros, lait chaud, rot et dodo ! Et puisque vous insistez, voici à quoi ça ressemble, chez moi. Ah et désolée, j'avais pas rangé ce jour-là...

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