"Me tenant comme je suis, un pied dans un pays et l'autre en un autre, je trouve ma condition très heureuse, en ce qu'elle est libre." - R. Descartes

jeudi 13 mai 2010

Il était une fois...

Cette histoire commence aux aurores, comme (bien trop) souvent depuis quelque temps pour moi. Réveil avec les poules pour aller à une formation chez notre client, Ecopetrol. Cette formation est une condition sine qua non pour aller sur le terrain et ça fait quinze jours que je l'attendais !

Ecopetrol, j'ai déjà dû vous le dire, possède tous les puits des environs et la raffinerie de pétrole de la ville, celle dont la superficie représente la moitié de Barrancabermeja, et qui fournit 60% de la consommation pétrolière du pays, soit pas des masses, selon les dires de celui qui m'expliquait cela ce matin sur le chemin, mais que je ne peux me résoudre à croire en y repensant ce soir !

Les bureaux où nous nous rendions se trouvent à Casabe, à une petite heure de route d'ici dans un camp qui a été construit il y a plus de trente ans, à l'époque où Shell gérait la production locale.

[Digression]

Je pense à un truc là. Quand on dit camp, on pense instinctivement (en tous cas moi au passé) à quelque chose de provisoire et insalubre, genre ça :


Mais dans ce contexte, précisons que le camp a été construit par des Hollandais dans les Sixties. Le résultat est pas mal ma foi : un immense terrain où se côtoient chênes, manguiers et palmiers, avec quelques résidences éparpillées. Je regrette de ne pas avoir emporté mon appareil photo, mais pour vous donner une idée, ça m'a fait beaucoup penser aux décors de Jurassic Park, les camionnettes n'y sont peut-être pas pour rien !



[Fin de la digression]

Le camp s'appelle El Centro, ce qui est marrant quand on sait que le logo d'Ecopetrol met en scène un iguane qui ressemble assez à un caméléon... Mais pour la petite histoire, le camp s'appelle ainsi car il se situe pile à équidistance entre deux grosses zones de production. Je préfère quant à moi croire que je vais y croiser Miss Parker un de ces jours en train de pister Jarod.


Bon maintenant que j'ai planté le décor et la situation initiale de mon histoire, je réalise que le reste est beaucoup plus banal. En gros c'est moi à une journée de formation. Plus de détails ? C'est pas compliqué, à chaque fois que je suis dans une salle avec plus de trente autres personnes, qu'il y a un rétroprojecteur impliqué et qu'on baisse la lumière, je pique du nez. Ajoutez à cela que je suis narco-chronique, narco comme dans narcolepsie et chronique comme dans quelques jours tous les mois, et vous aurez une image nette de mon diagnostic.
C'est comme ça que je n'ai jamais été plus loin que l'intro de l'amphi Indispensable des Dangers de l'électricité lors de ma première semaine à Supélec, comme ça que j'ai manqué quasi toute la réunion de sécurité mega importante à l'échelle du continent de la semaine dernière, et comme ça que ce matin je me suis fait largement choper par une grosse pointure d'Ecopetrol qui expliquait qu'on attendait de nous de ne pas être passifs à cette formation.

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