"Me tenant comme je suis, un pied dans un pays et l'autre en un autre, je trouve ma condition très heureuse, en ce qu'elle est libre." - R. Descartes

samedi 26 juin 2010

(Paris)


La sonnerie du RER raisonne dans mes oreille, les portes se ferment, les gens se serrent, dans la chaleur humaine de ce samedi de juin.

Les images se succèdent dans ma tête au même rythme que les paysages défilent par la fenêtre. Les trajets de RER ont cela de mystique qu'ils sont une source intarissable d'inspiration, à moins que l'on veuille bien se mêler à la foule. Là, entouré d'inconnus qui nous inondent par le flot de leurs effluves, conversations et respirations, on fixe la fenêtre, ou la carte du trajet de la ligne, et l'on pense.

Je viens de passer vingt-quatre heures à Paris, le temps de revoir mes amis et de me rendre compte que ce sont eux qui comptent et pas le décor. Alors oui, faire un pique nique au bord de la Seine, ça a certainement plus de gueule que de manger un burger au centre commercial du coin, mais ce décor, c'est la cerise, pas le gâteau.

Je ne sens plus la fatigue du vol, du manque de sommeil, du décalage horaire. Je transcende mon corps et vais par la pensées revivre ces quelques bribes de temps, pas encore élaborées en souvenirs.

Y étais-je vraiment ? Suis-je seulement partie ? D'où vient-il que chaque fois que je reviens dans un endroit familier j'ai cette sensation bizarre de n'en être jamais partie ? Ces questions ont-elles un sens ou sont-elles le fruit d'un esprit embrumé par la fatigue ?

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