"Me tenant comme je suis, un pied dans un pays et l'autre en un autre, je trouve ma condition très heureuse, en ce qu'elle est libre." - R. Descartes

lundi 5 juillet 2010

La vie rêvée des hôtesses de l'air

Pour la suite du périple à Dubaï, je n'ai pas super envie de vous raconter des banalités du genre : wow c'était super haut, ou wow c'était super grand, je crois que le simple fait de vous dire que c'était Dubaï devrait vous donner un ordre de grandeur de la taille des bâtiments, des superficies, et de la folie ambiante.

Je précise quand même que le Dubaï Mall (le centre commercial le plus grand du monde, est-il réellement besoin de le préciser ?) est une espèce de ville climatisée où l'on trouve tout ce que l'on peut chercher, du luxe au high-tech en passant par une patinoire, un aquarium géant, des super marchés, une galerie Lafayette et je ne cite là que ce que j'ai vu en ne faisant qu'une allée, en moins de trois heures.

Sinon dans les rues de la ville, il n'y a pas de piéton. En fait ce sont partout des axes de la taille d'autoroutes et rien n'est fait pour les Pakis (et les quelques touristes non prévenus, comme mous), qui sont à pieds. Je dis Pakis parce que dans la rue, c'est tout ce que l'on voit. Dans les magasins, on voit aussi des Indiens, des Népalais, des Indonésiens, quelques Éthiopiens et d'autres minorités également. C'est là la population active du pays (Dubaï, AD, même combat).

Pour ce qui est des bâtiments, on voit des banques, des buildings et quelques boutiques, des grues de construction (partout) et des stations service. Mais pas de café en vue. Je ne crois pas non plus avoir vu de restaurant en fait, et j'ai uniquement mangé dans des restos à l'intérieur de CC. Ah ça des CC, il y en a ; au moins ça fait un point commun avec la Colombie. Donc le seul moyen pour rencontrer des amis, hormis l'option d'aller directement chez eux et celle de cramer par 45o à l'ombre, c'est d'aller dans un hôtel. C'est le choix de tous les expats, en particulier ceux qui consomment de l'alcool, que l'on ne peut pas trouver dans les commerces ni dans les restos/bars de la ville puisqu'il n'y en a pas. Pour aller voir un match de foot, c'est pareil, il faut aller à l'hôtel.

C'est peut-être ce fait culturel qui laisse penser que la vie ici est très Jet-Set. La population des hôtels est très cosmopolite, entre les Asiatiques derrière les plateaux et les Européens qui se font servir. Mais quand on parle un peu aux gens, on se rend compte que ce sont bien souvent des hôtesses de l'air qui ont choisi de mener la grande vie tant qu'elles sont jeunes, paumées et pas encore ridées. La vie ici est plutôt bon marché, même dans les hôtels où un plat revient moins cher que dans un resto parisien. Hôtesses de l'air, hôtesses d'accueil, vendeuses dans des boutiques étrangères, tout autant de professions qui les nourriraient à peine en Europe, les transforment ici en princesses du désert.

Voilà donc le secret de la Jet-Set des pays du Golfe. Bien sûr je ne parle pas des gens qui habitent certains de ces hôtels, des plus luxueux du monde. Ceux-là, les Émiratis, ont des rentes de l'État, et des primes diverses à chaque étape de leur vie. Je ne développe pas encore car je n'en ai toujours pas rencontré de vrai, et ai encore du mal à faire la part des choses quant à toutes les histoires que j'entends à leur sujet. C'est un peu le mythe, chacun y ajoute un peu alors on ne sait pas trop si c'est du téléphone arabe ou la pure vérité.

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