"Me tenant comme je suis, un pied dans un pays et l'autre en un autre, je trouve ma condition très heureuse, en ce qu'elle est libre." - R. Descartes

samedi 21 août 2010

Les matinales

Y a un truc qui m'agace la nuit (au petit matin serait plus correct, étant restée calée sur GMT -5). Un ptit machin qui fait du bruit.
Petit mais alors tout tout rikiki mais du boucan il en fait comme un géant.
Là-haut dès qu'il se réveille il tape, il cogne, il s'agite pour se sentir exister, pour attirer l'attention, et pour se faire nourrir, impotent qu'il est...

On a essayé de faire comme s'il n'existait pas, de le traiter avec dédain. Dédain, des clous ! Le seul résultat c'est d'horribles cernes et une migraine qui t'empoisonne le reste de la journée, en plus de la faim.

Changement de stratégie, on a tenté de l'épouvanter, et là on y est pas allé de main morte. Si les fantômes existent, leurs manifestations, c'est une panacée à côté des coups de chaise assénés au plafond dans un accès de folie par Hildegarde, cette créature de nature si douce d'ordinaire - sauf quand on l'empêche de dormir, dont j'ai la joie de partager la chambre.
Le bruit cesse. Le sommeil nous gagne. On y croit, Hildegarde semble même s'échauffer la luette. Fausse alerte, le parasite à l'étage reprend de plus belle, accompagnant ses percussions d'un orchestre bucco-nasal... Si au moins c'était un chien, il hurlerait pas à la mort comme ça.

Conclusion, Sartre avait presque raison : l'enfer, c'est les enfants des autres...

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