"Me tenant comme je suis, un pied dans un pays et l'autre en un autre, je trouve ma condition très heureuse, en ce qu'elle est libre." - R. Descartes

mardi 10 août 2010

Retour aux sources

Salut les champinous !

J'ai quitté ma villégiature émirati pour l'Europe, le temps d'un superbe weekend.

Il est 5h, Paris...
La sonnerie familièrement discordante du RER résonne dans mes oreilles tandis que j'essaie d'organiser mes valises et mes pieds dans le compartiment de ce wagon vide qui m'emporte déjà vers un frais matin parisien.

Je ne veux pas m'en aller, je voudrais pouvoir m'imaginer que je ne suis jamais partie, que j'habite ici, que je passe mes weekends à flâner au luco, mes soirées à hanter les cinémas d'art et d'essai du quartier latin, mes journées à déambuler dans les rues de la capitale. Les nuages maussades, la pluie triste et les riverains bougons ont déserté la ville qui chante leur départ et célèbre leur absence.

Alors j'ai couru et j'ai marché, j'ai profité de la ville, de mon quartier, sans trop m'éloigner. Une terrasse de café, une pièce de théâtre, un ciné. Pas de Paris Plage pour moi, mais j'ai noté que je m'étais tout de même désintoxiquée les neurones. À présent je m'arrête de marcher quand je prends un escalator, je marche lentement et, comble du comble, m'arrête pour contempler les bâtiments, pour prendre une photo, ou juste pour admirer la vue et profiter de l'instant. Je transcende Paris, prends le bon et laisse l'hiver et le métro bondé à ses habitants, maintenant je prends des ticket T, comme Touriste.

Fin du weekend, on boucle la valise, aéroport, avion, retour à mon quotidien, je falsifie ma montre une fois encore pour remonter le temps. Une heure seulement, il y a du progrès.

Et me voilà en Afrique.
C'est fou comme la mémoire humaine peut être malicieuse. Je suis de retour chez mes parents, et voilà que mes neurones me font le coup de l'amnésie partielle. C'est comme ça à tous les coups, dès que j'atterris sur un territoire connu, j'oublie d'où je viens, le passé proche, et tous les souvenirs accumulés depuis la dernière fois où j'y étais et je recommence là où je m'étais arrêtée, comme si de rien n'était.

Je suis partie en hiver, c'est l'été à présent, ellipse climatique bien banale dans un pays où il n'y a que deux saisons effectives.

Je suis de retour et en famille, et prête à savourer mes premiers congés, qui prennent la même saveur que tous mes étés, procurant un fil conducteur dans la discontinuité, très confortable et fort agréable à vrai dire, pour cette première année d'exil.


Mais cessons de rédiger et allons en profiter !

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