"Me tenant comme je suis, un pied dans un pays et l'autre en un autre, je trouve ma condition très heureuse, en ce qu'elle est libre." - R. Descartes

dimanche 5 septembre 2010

Des souris et des hommes

Je crois que y a des souris qui vivent ici.


Des souris, ma HANTISE.

Bon je les ai pas encore entendu couiner, mais j'ai des preuves solides. Et puis ce n'est pas de petites souris genre inoffensives dont il s'agit, même si, si vous voulez mon avis, les souris ne sont jamais inoffensives, non, mais plutôt d'espèces de monstres voraces qui ont dû muter des suites de contaminations diverses à force de boire l'eau du Rio Magdalena, qui comme chacun sait, recueille allègrement les déchets de la raffinerie du coin depuis des temps immémoriaux.

Mais revenons-en aux souris, et aux preuves.

D'abord il y a eu le frigo. Chaque fois que j'y entrepose des trucs, ben ils disparaissent. Mais genre brusquement, clairement comme si une famille de souris les avaient bouffés. Des tranches de poulet, une brique de lait, du pain. Oui vous devez croire que je suis folle de mettre mon pain au frais. Eh bien figurez-vous que déjà je ne le laissais plus dehors à cause des fourmis qui rôdaient. Là j'arrive à cours d'imagination,

Mais il y a plus troublant. Je crois qu'elles crèvent la dalle ces souris, genre sous-nutrition, parce qu'en une après-midi, elles se sont tapé une pile de fringues posées sur mon lit. Genre une pile de 15 fringues quand même, et PROPRE, attention elles allaient pas s'intoxiquer en mangeant des habits venant droit d'un puits.

Alors j'ai un peu pitié, je pense à leur acheter un énorme fromage, histoire de les réhabiliter dans le monde des souris qui ne s'en prennent pas à des vêtements 73% acrylique - 17% nylon, y a de quoi y laisser sa rate.

Ou alors y aller à la Full Metal Jacket et les massacrer toutes, une à une, et les regarder mourir dans une agonie aussi lente que sanglante. Après tout s'il faut choisir entre une horde de souris affamée et une pile de mes T-shirts dont chacun recèle une précieuse histoire, je ne vais pas longtemps hésiter.

Ou, dernière option... En fait non, il n'y a pas d'autre option. Je vais bouffer des miettes et des fourmis, et me vêtir de mon coverall noir de boue, en attendant de fomenter un plan solide, et de me racheter à manger, à boire et à porter.

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