Aujourd'hui je souhaite vous plonger dans ce pays qu'est la Colombie, juste le temps d'une escapade, histoire de partager avec vous un peu de cette culture qui m'entoure, de ce que je vois, perçois et ressens, à défaut de vous la faire découvrir en vrai (avis aux amateurs je devrais avoir la première semaine d'octobre de libre, si voulez la version 3D de ce post, c'est l'occasion !).
D'abord fermez les yeux, et oubliez ce qui vous entoure. Le bureau, le boulot, le bruit des collègues autour, la maison, la grisaille. Exit. Tout est noir à présent autour de vous et silencieux.
Une musique se fraie un chemin jusque vos oreilles...
D'abord les percussions et leur son rythmé et régulier. Pi-pa-poum-poum Pi-pa-poum-poum-paf (bis) Puis à cette toile de fond se mêlent tour à tour les trompettes et les cordes. La voix du chanteur retentit à son tour, sonnant comme un instrument de musique à part entière, qui lie le tout dans cet air de salsa qui semble venu tout droit du bord de mer.
De mer il n'y en a point. Pourtant dans l'air règne cette langueur propre aux stations balnéaires, cette chaleur moite et presque salée. Seules l'odeur de l'iode et la brise marine manquent, et leur absence nous rappelle que nous sommes au milieu des terres. Tierra caliente on dit ici, pour se référer au climat, puisqu'il n'y a pas vraiment de saisons auxquelles se rattacher.
On ouvre les yeux, dans un taxi local, sans compteur mais avec un indicateur de vitesse, avec ceinture de sécurité à l'arrière mais sans point pour la boucler. Il passe devant quelques boutiques : une épicerie digne de mes souvenirs balnéaires tunisiens, avec des bouées et des dauphins gonflables en devanture ; quelques restaurants où l'on peut distinguer le ketchup et la mayonnaise sur les tables des clients, non dans les bouteilles aux formes traditionnelles, mais dans ces pochettes molles typiques ici, ces recharges économiques et supposément écologiques, pareilles à une brique de lait dont on aurait déplié les rebords pour en retirer le volume, dans une matière entre aluminium et plastique et dont le bouchon se visse dans le coin. On voit d'autres restaurants maintenant, avec de grandes poêles occupées à frire veau, vache, cochon, couvée.
On tourne dans une petite rue, on s'éloigne de la grande artère et des devantures, pour se retrouver au milieu des riverains, qui annexent allègrement la rue à leurs domiciles. Pas sûrs de l'adresse exacte, nous voilà interrogeant les passants, qui n'y comprennent rien, soit pas plus que nous, à cette histoire de transversales, diagonales, carreras et autres numéros des rues de leur quartier, construit au petit bonheur la chance, vraisemblablement sans plan ni cadastre. "Vous cherchez qui ?"
[à suivre]
K******* j'ai pas réussi à lire la fin du post, j'avais les yeux fermés comme t'as dit ;-)
RépondreSupprimer