"Me tenant comme je suis, un pied dans un pays et l'autre en un autre, je trouve ma condition très heureuse, en ce qu'elle est libre." - R. Descartes

samedi 12 février 2011

On the field

En ce moment je n'ai pas vraiment le temps d'écrire, ni de manger car j'essaie de dormir dès que je peux.
Les puits se suivent, les shifts également, pas toujours aussi équilibrés qu'on en rêverait.

Dans dix jours je m'envole pour une (presque) semaine pour le Royaume-Uni, et j'ignore encore si j'aurai le temps de faire ma valise (rectification : mes valises, puisque à mon retour je pars en congé une semaine), ni si j'aurai le temps de finir ma présentation.

Oui, je dois présenter sur place un power point résumant cette année passée sur le Field. Oui, ça va faire un an !
Il y a un an à peine je regardais les casques blancs parler au company-man en me disant que jamais je ne serais capable à mon tour d'être à leur place, pour mon niveau de langue principalement, et pour les connaissances techniques aussi... Comme quoi ! Et puis devoir supporter des nuits blanches, moi qui avais horreur de ne pas dormir suffisamment la nuit. Maintenant je fais des siestes, quelle que soit l'heure, quelle que soit la durée, quel que soit le lieu, tous les fuseaux horaires se valent, tous les refuges, la lumière, le bruit, quand il fait sommeil, je dors !

Repousser ses limites, tester sa résistance, au jour le jour. C'est ce que j'apprends ici. J'apprends aussi à confronter le monde idéaliste des formules, des règles, des cas théoriques au monde réel, à son imperfection, à ses irrégularités que l'on ne peut négliger, qui rendent la moindre de nos activités beaucoup plus compliquée que sur le papier.

Être sur le terrain, c'est comme la vraie vie, il y a des jours, nombreux, où c'est fatigant, crevant, où l'on sent qu'on n'en sortira pas vivant, et que les problèmes viennent toujours par paquets de beaucoup, et puis il y a ces rares jours où tout se passe bien, où l'on ne sent pas la fatigue, où tout roule, tout fonctionne, même le climat y met du sien, de vrais cadeaux ces rares jours sans nuages ! Et pour ces instants fugaces, on se dit que cette expérience en vaut la peine, pour les paysages, pour les rencontres, pour les leçons humaines, les connaissances techniques, pour toute cette aventure que l'on racontera à nos enfants incrédules un jour en ressortant ce vieux Power Point comme dans les films ces personnages friands de dimanches soirs rétro-diapos en famille ! Mais pour le moment, vivons-le tant qu'on en a l'opportunité !

4 commentaires:

  1. Je suis un fan de ton blog. Je te lis régulièrement et je suis en attente qu'un centre R&D sélectionne mon profil pour la suite de mes entretiens Tech&Field.
    Porte toi bien !!

    RépondreSupprimer
  2. anonyme, as tu déjà vu un schtroumpf rougir ?
    :)
    merci ! bon courage, tiens-nous au courant !

    RépondreSupprimer
  3. Toujours aussi subtile :) . Je ne manquerai pas de vous tenir au courant de la suite.

    RépondreSupprimer