"Me tenant comme je suis, un pied dans un pays et l'autre en un autre, je trouve ma condition très heureuse, en ce qu'elle est libre." - R. Descartes

lundi 9 mai 2011

Mi querida Colombia

Vraisemblablement mon aventure en Colombie approche de son épilogue. D'ici fin août, au plus tard, je vivrai ailleurs, même si ma prochaine destination reste encore floue - entre un retour au centre technologique, au Royaume-Uni, ou une autre base quelque part dans le monde.

Ça fait déjà plus d'un an que je suis ici, mine de rien et pourtant, côté géographie, je n'ai pas visité la moitié de tout ce que j'aurais aimé voir de ce pays. C'est cela dit un prétexte parfait pour revenir, un jour, avec des amis ou de la famille, pour partager un peu de cette aventure que j'ai vécue, et repenser au "bon vieux temps", raconter une anecdote sur la culture local ou un souvenir de "l'époque où je vivais là".

Si je reviens, ce ne sera pas pour les puits de pétrole, ni même pour Barranca, qui derrière ses aspects rebutants, son climat adverse et son histoire mouvementée restera mine de rien un très bon souvenir de petite ville où il fait bon vivre, une sorte de Neverland où les jours se suivent et se ressemblent, où les saisons ne veulent plus rien dire, où l'on perd si facilement la notion du temps, et où l'on pourrait vieillir avant même d'avoir vu passer sa vie.

Si je reviens, ce sera pour visiter la Colombie, ses régions dont on m'a tant parlé, voir ses paysages. Je voudrais découvrir les Caraïbes et ses villes mythiques telles que Cartagena ou Barranquilla. Puis je visiterais les cultures de café, ces vallées à perte de vue qui offrent des paysages dignes de posters de WC au format A-zéro. Je continuerais jusque la côte pacifique encore un peu sauvage, de préférence en suivant le cours d'un fleuve. Comment ne pas découvrir les grandes cités du pays, Medellin, la ville des fleurs, de l'éternel printemps et d'Escobar, Cali pour la salsa et le métissage culturel, Bucaramanga pour ses parcs naturels. Et l'Amazone, ses animaux sauvages, la forêt, le fleuve, les insectes, comment ne pas vouloir découvrir cette région tant redoutée par l'homme, et pourtant si proche et facile d'accès ici. Je ne voudrais surtout pas oublier los Llanos, cette savane équatoriale, entre plaine et marais, sorte de Camargue inter-tropicale, dont beaucoup d'amis m'ont dit le plus grand bien (à part ceux qui y travaillaient sur plateformes et dormaient dans des containers).

J'ai bien peur que les jours manquent pour visiter tout ce pays. Un an à plein temps ne serait pas de trop. En attendant de tout voir, je me contente de regarder les photos de ce qui se trouve à portée de main, mais pourtant inaccessible. À peine rentrée d'un puits, demain j'ai un autre job.

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